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ARCHE GROUPE SIEMENS: LES INFRASTRUCTURES D’OPÉRATEURS EN LIGNE DE MIRE

Après une année de croissance zéro en 1999, Arche Groupe Siemens a rebondi l’an dernier en affichant un chiffre d’affaires en augmentation de 20 %. L’intégrateur veut se diversifier dans les infrastructures IP d’opérateurs.

O1 Réseaux : Après une année 1999 sans relief, 2000 vous a, semble-t-il, davantage souri…Paul Molinier : En 1999, nous avons marqué le pas en raison de l’effet An 2000, qui a gelé certains investissements réseaux. Notre chiffre d’affaires a progressé de 20 %, et atteint 430 millions de francs en 2000, avec une marge nette de 3,5 %. Au premier trimestre de notre exercice 2001, notre activité a crû de 60 % par rapport à la même période de l’exercice précédent.01R. : La baisse des marges sur les matériels est-elle compensée par la hausse de la part du service ?P. M. : En 1999, la part du service par rapport à celle du matériel était de 30 %, et de 33 % en 2000. Cette évolution devrait se poursuivre.01R. : Comment prenez-vous en compte la demande d’externalisation des entreprises ?P. M. : Le centre de télégérance des Ulis administre à distance les réseaux IP des entreprises 24 heures sur 24. Il gère à ce jour huit contrats. Devant cette accélération de la demande, il est prévu d’en doubler la taille.01R. : Qu’en est-il de l’infogérance, avec reprise globale de l’exploitation du réseau ?P. M. : Nous sommes en cours de négociation pour deux projets de ce type. Les discussions sont longues, en général. Sur le plan de la reprise du personnel, ce type de contrat implique de petites équipes spécialisées, ce qui n’est pas hors d’atteinte pour une société comme la nôtre.01R. : Voyez-vous émerger la téléphonie privée sur IP dans les entreprises ?P. M. : Arche a participé à de nombreuses maquettes d’entreprise. Nous sommes sur le point de conclure une première installation de téléphonie sur IP importante. Il s’agit d’équiper le nouveau site d’une entreprise en forte croissance, avec les produits Avvid de téléphonie privée sur IP, de Cisco.01R. : Sur quel type d’autres projets travaillez-vous ?P. M. : En équipant Bouygues Telecom de super-routeurs IP de Cisco pour son infrastructure GPRS, nous nous plaçons désormais comme fournisseur d’équipements télécoms. Un tel déploiement représente un contrat de plusieurs dizaines de millions de francs. Les infrastructures d’opérateurs devraient constituer 30 % de notre chiffre d’affaires en 2001.01R. : Avez-vous remporté d’autres contrats similaires ?P. M. : Nous réalisons la partie française d’un contrat européen de déploiement d’infrastructures pour KPNQwest et avons signé avec un ISP un contrat portant sur les routeurs de Juniper Networks.01R. : Aborderez-vous le marché des infrastructures radio comme certains de vos concurrents ? P. M. : Arche n’a pas vocation à intervenir en qualité de sous-traitant de la partie radio, et cela, aussi bien pour la recherche de sites que pour l’installation de stations de base.01R. : Plus généralement, Arche ne dépend-il pas trop de Cisco ?P. M. : Nous distribuons aussi Juniper Networks dans les réseaux d’opérateurs. Nortel Networks, lui, représente une seconde source dans les réseaux d’entreprise.

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Frédéric Bergé