Le 14 mars, les quelque 220 salariés de Lycos, Multimania, Spray et Caramail, étaient réunis pour apprendre le sort que leur réservait Jens Uwe Intat, directeur général de Lycos Europe. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que, ce mercredi, l’ambiance n’était pas à la franche rigolade.Alors que Michel Meyer, président de Multimania, et nouveau PDG de Lycos France, traduisait les propos de Jens Uwe Intat, les questions de la salle étaient clairement orientées vers un seul et unique sujet : que vont devenir les salariés des différentes entités du pôle français.Après que les effectifs de Spray ont été réduits de moitié, les salariés de Caramail et MultiMania attendent avec impatience de savoir à quelle sauce ils vont être mangés. Marie-Christine Levet, DG de Lycos France, tient pourtant, pour l’instant, la ligne du ” tout va bien ” : “Il y a très peu de doublons au sein des équipes. La France va devenir un centre de compétences pour l’e-mail et les pages personnelles. Le personnel de Caramail et de Multimania va donc désormais travailler sur des projets d’envergure européenne. Quoi qu’il en soit, les marques Multimania et Caramail vont subsister, contrairement à Spray.”Pourtant, si la disparition des marques n’est pas prévue, on confirme, de sources internes, que toute la promotion sera désormais centrée autour de Lycos, définie comme ” marque ombrelle ” par le management du portail européen.La nouvelle organisation de la filiale française de Lycos devrait être finalisée début avril. Pour l’heure, seule la partie régie-forces de ventes a été fusionnée autour de la régie de Multimania. Celle-ci, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros (13,5 millions de francs) entre juillet et décembre 2000, est à la base de la nouvelle régie transversale. Elle devrait réaliser environ 11 millions d’euros de chiffre d’affaires cette année.
Rumeurs de départs
Cette première réorganisation ne s’est pas faite sans mal, provoquant notamment le départ de Vincent Pellilo, qui avait créé la régie de Multimania. “Il n’y aura pas de plan social chez Lycos France, mais tout est fait pour ne pas forcer les salariés à rester “, commente un salarié de Lycos qui a tenu à conserver l’anonymat.En effet, la masse salariale de Lycos France ne devrait pas excéder 170 personnes, cinquante de moins qu’aujourd’hui. Certains vont être redéployés vers la maison mère. Reste une inconnue de taille : quelle sera l’organisation finale du top management de Lycos France ? Des rumeurs récurrentes évoquent le départ d’une partie de celui-ci.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.