Les amateurs de plates-formes ont Mario et Sonic, ceux qui aiment les simulations de football, PES et FIFA, et les fans de jeux de combat, Street Fighter et… Mortal Kombat. Sorti en 1993, soit deux ans après le phénomène Street Fighter II, le premier Mortal Kombat avait créé la sensation comme peu d’autres avant lui. Les raisons ? Des personnages numérisés très réalistes pour l’époque, des décors gothiques-orientaux à l’identité très forte et surtout une surenchère impressionnante dans la violence et la dérision sanguinolente. Gerbes de sang, décapitations, arrachages de colonnes vertébrales… les amis de la poésie en avaient eu pour leur compte, à tel point que le titre avait suscité la polémique et que c’était une version édulcorée qui était sortie sur Super Nintendo.
Dix-huit ans plus tard, la série en est déjà à son neuvième épisode. Ne vous formalisez pas si vous ne les connaissez pas tous : cela fait longtemps que la plupart des joueurs ont abandonné la série phare de Midway, passée petit à petit du phénomène générationnel jouissif à la petite série Z sous-distribuée.
Le titre est désormais édité par Warner Bros, qui fait le pari, comme Capcom avec Street Fighter IV en 2009, de revenir aux fondamentaux. Comme l’explique Erin Piepergerdes, producteur associé, « si vous avez déjà joué au premier, au deuxième ou au troisième épisode, ce Mortal Kombat vous paraîtra immédiatement familier ».
La fatalité qui déchire le scrotum
Et en effet, manette en main, on constate que le titre renoue avec la recette d’origine : des combats en 2D sans fioritures particulières ni interaction avec les décors, mais des coups légendaires, comme l’uppercut sanglant ou la balayette agaçante ; des personnages restés célèbres, comme Johnny Cage et son fameux grand écart, Sub-Zero le maître du froid et Scorpion avec son grappin redoutable ; et enfin des « fatalités », ces mises à mort gores et spectaculaires qui concluent chaque match.
En tout, pas moins de trente-deux héros sont attendus, dont seize dès le départ, quatorze à débloquer et deux autres à télécharger. Rappelons que la version PS3 mettra en scène Kratos, le musculeux demi-dieu de God of War.
L’essentiel ? Les bases saines des grands anciens sont respectées. Les nouvelles fatalités ont gardé l’esprit sanglant, à la limite du comique, des premiers épisodes. Les plus sobres permettent ainsi de démembrer l’adversaire à coups d’éventails ou de le dépecer avant de faire exploser chaque partie de son corps à l’aide d’un missile à tête chercheuse. Mais les plus sadiques et loufoques consistent à écarteler son adversaire jusqu’à ce que son entrejambe, puis son buste, puis son corps entier se déchire en deux, laissant choir ses organes. Rien de très ragoûtant, plutôt de l’humour gore et potache, celui qui prévaut dans les bons films d’horreur.
Rayons X et 3D relief
Si Mortal Kombat renoue avec l’esprit de 1993, il n’en oublie pas non plus d’exploiter le potentiel des consoles de dernière génération. La version PlayStation 3 peut notamment être jouée en 3D relief, mettant ainsi en valeur les décors glauques, immersifs et profonds. Surtout, le jeu manifeste la violence cumulée des coups : au fur et à mesure des affrontements, les armures se brisent, les kimonos se couvrent de sang, les visages se boursouflent. La dureté des mandales est palpable.
Et elle l’est d’autant plus lors des attaques amateux-ray, une nouveauté de cet épisode. Une fois cette attaque déclenchée, le combattant enchaîne son adversaire dans un bruit d’os brisés, tandis que s’affiche un gros plan façon radio de son squelette ployant sous la violence des coups. Original, impressionnant et parfaitement dans l’esprit de ce que les vieux de la vieille et les amateurs de cinquième degré pourraient en attendre.
Mortal Kombat sortira le 21 avril prochain sur PlayStation 3 et Xbox 360.
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