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Après Netflix, Amazon aussi veut diffuser les films de cinéma plus tôt sur Prime Video

La chronologie des médias ne fait pas le bonheur des plateformes de streaming. Le système, cheville ouvrière du financement du cinéma français, empêche les films de cinéma d’être visibles rapidement sur les services de streaming à moins d’y mettre le prix. Après Netflix, c’est Prime Video qui demande à la justice d’intercéder en sa faveur.

Récapitulons. En février, la chronologie des médias a été renouvelée par décret : après des négociations en coulisses, l’accord a été signé par les grands noms de la filière audiovisuelle (dont Canal+, TF1, France Télévisions ou encore Disney) mais pas par d’autres plateformes comme Netflix ou Prime Video.

Bras de fer entre Prime Video et la filière cinéma

La chronologie des médias est un système complexe qui étale dans le temps les fenêtres d’exploitation des films sortis au cinéma. Canal+, qui finance la filière à hauteur de 480 millions par an, bénéficie d’une fenêtre raccourcie à 6 mois. Disney+, qui a mis sur la table de nouveaux engagements, peut désormais proposer des films 9 mois après leur sortie en salles (c’était 17 mois auparavant).

Ce raccourcissement de la fenêtre de diffusion n’est pas « gratuit » : Disney+ a en effet porté à 25 % (au lieu de 20 %) la part de son chiffre d’affaires réalisé en France consacré au financement de la filière audiovisuelle. Cette faveur — qui n’est pas un cadeau — n’a pas été du goût de la concurrence : Netflix a récemment déposé un recours devant le Conseil d’État afin de faire valoir ses propres engagements et arracher quelques mois d’attente en moins.

Le service verse chaque année 250 millions d’euros à l’ensemble du système de production audiovisuelle, soit 4 % de son chiffre d’affaires en France. Pour la seule filière cinéma, le chèque est de 50 millions.

Lire Netflix veut diffuser des films de cinéma plus tôt en France

Netflix est rejoint dans son combat par Prime Video. La plateforme d’Amazon a elle aussi déposé un recours qui a pour objet « d’appeler à une révision de cet accord interprofessionnel, dont la version actuelle ne nous semble plus en phase avec les usages des Français », a expliqué un porte-parole à l’AFP. Tout comme Netflix, Prime Video veut engager un « dialogue constructif » avec la filière afin de réviser les termes et critères de la chronologie des médias. Et au bout du compte, pouvoir proposer des films à ses abonnés beaucoup plus tôt.

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Source : AFP