Vingt personnes licenciées, et ça ne serait que le début : Meta, la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, a annoncé avoir licencié une vingtaine d’employés qui auraient fait fuiter des informations confidentielles à la presse, rapporte The Verge. De quoi constituer une violation de leur clause de confidentialité, qui les contraint à ne pas faire sortir des informations sensibles de leur entreprise à l’extérieur.
« Nous le disons aux employés lorsqu’ils rejoignent l’entreprise, et nous leur rappelons périodiquement, qu’il est contraire à notre règlement de divulguer des informations internes, quelle que soit l’intention », a rappelé le porte-parole du groupe, Dave Arnold, au média américain. « Nous nous attendons à ce qu’il y ait d’autres » licenciements », a-t-il ajouté.
« Tout ce que je dis est divulgué. Ça craint »
Un mois plus tôt, Mark Zuckerberg, à la tête du groupe américain, avait fustigé pendant une réunion interne les responsables de fuites d’information sur les prix de produits, sur des appareils en développement ou encore sur des échanges ou des mémos internes, rapportait aussi le média américain. Le fondateur de Facebook avait prévenu que l’année serait intense, et qu’il faudrait « attacher sa ceinture ». Pendant le meeting, le dirigeant a déclaré qu’il ne communiquerait plus d’informations à ses employés, parce que « tout ce que je dis est divulgué. Ça craint ».
Ces propos se retrouvant dans la presse américaine, Meta avait envoyé un mémo à l’ensemble de l’entreprise pour avertir les employés que les auteurs de fuites seraient licenciés. Après cet épisode, Meta aurait intensifié ses efforts pour trouver ces derniers.
De nombreuses vagues de licenciements depuis 2022
Pendant cette réunion, Mark Zuckerberg avait aussi défendu sa nouvelle position à l’égard de Donald Trump, dont il ne cesse de chercher les faveurs. Outre le don d’un million de dollars pour la cérémonie d’investiture du président américain, le dirigeant a mis fin à ses programmes de vérification des faits et de diversité, deux politiques internes honnies de Donald Trump et de ses soutiens. De quoi constituer un véritable revirement quand on sait qu’il y a encore peu (l’été dernier), le président américain menaçait Mark Zuckerberg de prison à vie, notamment parce qu’il l’avait exclu de Facebook en janvier 2021, après l’assaut contre le Capitole.
Ce licenciement de 20 personnes s’ajoute donc aux nombreuses vagues de renvois qu’a connu le groupe depuis 2022. Depuis 2022, le groupe cherche à alléger sa masse salariale. Des dizaines de milliers de postes ont été supprimés, générant une ambiance délétère en interne, selon plusieurs médias américains.
Tout récemment, Meta a annoncé dans un mémo interne, qui a aussi fuité, qu’il se séparerait cette année près de 3 600 personnes considérées comme « peu performantes ». L’ensemble de ces renvois représente près de 5 % des effectifs du groupe. Le groupe prévoit néanmoins d’embaucher de nouveaux profils pour combler les postes manquants, notamment dans l’intelligence artificielle.
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