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Après le Web, Cdandco vise la télé interactive et le WAP

Cette société française spécialisée dans la vente de logiciels et d’équipement multimédia familial s’attaque à des géants de la vente électronique de produits informatiques, et à de grandes enseignes comme la Fnac. Un pari audacieux.

La force de Cdandco, qui a affiché un chiffre d’affaires de 31 millions de francs en 1999, réside dans sa capacité à intégrer les nouveaux canaux de vente. A la création de la société en 1995, alors que le Web naissait à peine, le vépéciste propose ses produits par catalogue papier. Mais, il a su, en 1998, diversifier ses activités grâce à un site de vente qui, aujourd’hui, avec une moyenne de 100 000 visiteurs mensuels, représente15 % du chiffre d’affaires 1999. Un pourcentage qui devrait doubler cette année.Le catalogue papier édité à 400 000 exemplaires au printemps et à un million en hiver, s’il génère l’essentiel des recettes de l’entreprise, ne vise pas la même cible. “15 % de seniors nous passent commande via le catalogue papier et seulement 1 % sur le site. Le site nous permet en fait de toucher une nouvelle clientèle, car les trois quarts des acheteurs en ligne ne faisaient pas partie de notre base de données clientèle “, remarque Marc Bruzeau, PDG de Cdandco.

Un développement à l’international en perspective dès cette année

Aujourd’hui l’entreprise porte ses efforts sur le WAP et la télévision interactive. “Le WAP est un marché potentiel énorme. Même si seulement 1 % des utilisateurs de portables dispose demain d’un accès WAP, c’est déjà un marché conséquent avec un parc de 18 millions de téléphones. Le WAP est un axe stratégique pour nous, et nous sommes en discussion avec des opérateurs, afin de faire partie de bouquets de services “, explique Marc Bruzeau.Autre chantier : la télévision interactive, un domaine où Cdanco s’est déjà aventuré par le biais d’un partenariat avec la chaîne télé de jeux vidéo Game One. La boutique Game One-Cdandco a été lancée début avril sur CanalSatellite. Cdandco s’adresse pour l’instant à un public d’acheteurs français.Mais la seconde levée de fonds de février dernier, qui a apportée 50 millions de francs, ainsi qu’une prévision d’entrée en Bourse d’ici à la fin de l’année, ouvre des perspectives internationales.“Nous comptons ouvrir en Europe une ou deux filiales cette année. Notre offre ne peut pas s’exporter vu qu’il s’agit de produits en français. Nous prévoyons ainsi, pour les marchés les plus mûrs, de prendre une participation dans des sociétés du Web ou du monde réel et sinon, pour les marchés moins avancés, d’attaquer par des start-up “, précise Marc Bruzeau.

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Laure Deschamps