À force de ne parler que d’éclatement de la bulle internet et de ralentissement de la soi-disant nouvelle économie, on risque de passer à côté de l’essentiel : l’émergence d’une industrie d’avenir, extraordinairement riche de virtualités et excitante pour l’esprit. Vous avez trouvé ? Regardez mieux. Blottie entre la Silicon Valley et les abords de San Francisco se niche une pépinière de petites entreprises biotech. La plupart d’entre elles sont bien décidées à transformer, aussi vite que possible, la recherche fondamentale en monnaie sonnante et trébuchante.Genentech, qui est aux biotechnologies ce qu’IBM est à l’informatique ?” un leader incontesté ?”, a déjà pris les devants. Les autres ne devraient pas tarder. Selon le California Healthcare Institute, près des deux tiers des entreprises spécialisées dans les sciences de la vie prévoient d’effectuer “des investissements massifs au cours des prochaines années”. De fait, la profusion de petites annonces d’emplois publiées sur les sites internet témoigne de cet engouement. Au point que, de l’avis des experts, la frénésie biotech n’est pas sans rappeler celle qui s’empara, il y a encore deux ans, des dot-com en tout genre. Alors, faut-il tabler, à brève échéance, sur une disparition du silicium au profit de l’ADN et autres cellules vivantes ? Pas sûr. D’abord parce qu’en termes d’impact économique, les NTIC représentent une force de frappe inégalée. Quand les dépenses TMT croissent, la conjoncture reprend des couleurs. Quand elles se contractent, l’économie fait de même. La biotech, elle, ne peut prétendre à de tels résultats. Reste que, en Silicon Valley comme ailleurs, il n’est pas mauvais de diversifier les sources de revenus et de profits : compter durablement sur le seul silicium reviendrait à bâtir léconomie sur… du sable.
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