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Après la Hongrie, BYD va signer en Turquie une nouvelle usine

Conformément à sa stratégie européenne, le géant chinois BYD est sur le point d’officialiser le projet d’une nouvelle usine de production, cette fois-ci en Turquie. L’investissement atteindrait le milliard d’euros et éviterait à la marque d’exporter ses voitures par cargo.

Une nouvelle localisation va être officialisée par BYD, dans son plan à plusieurs milliards d’euros pour établir des usines de production en Europe, des centres de recherche et de développement et des pôles marketing. Quelques jours après l’entrée en vigueur de la nouvelle taxe d’importation des voitures électriques chinoises en Europe, le nouveau géant de la mobilité se tourne vers la Turquie.

Dans l’ouest du pays, au sud d’Istanbul, le futur site doit couvrir l’Europe, mais aussi la Turquie en tant que telle, alors que le pays pratique depuis l’année dernière des frais de douane à 40 % sur les importations de voitures électriques en provenance de la Chine. L’année dernière, les immatriculations de voitures électriques passaient à 7,5 % du total des ventes au sein du pays, de quoi motiver BYD à s’installer.

Les pourparlers entre le gouvernement et BYD sont connus depuis plus d’un mois, mais en ce lundi 8 juillet, le contrat est prévu d’être officialisé, selon Bloomberg. Un nouveau site qui viendrait se greffer aux différents projets de la marque, qui comprennent aussi la Thaïlande, le Brésil et le Mexique. En Thaïlande, la nouvelle usine a été inaugurée la semaine dernière, alors que BYD est déjà la marque de voitures électriques la plus populaire du royaume.

« BYD et l’industrie automobile chinoise sont les bienvenus en France »

En Europe, c’est en Hongrie que le premier projet d’usine a été signé, avec une usine de production prévue pour l’année prochaine dans le sud du pays, à Szeged. Pour certains marchés comme la France, une telle production permettrait à BYD de retrouver l’accès au bonus écologique, qui s’évalue à 4 000 euros au bénéfice du client lors de son achat. Sur certains modèles, cela offrirait à BYD un moyen d’être largement moins cher que ses concurrents sans devoir trop tirer sur les prix.

Comme l’Italie et l’Allemagne, le gouvernement français cherche lui aussi à plaire à BYD. Au mois de mai dernier, le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire déclarait que « la France accueille tous les projets industriels », en précisant que « BYD et l’industrie automobile chinoise sont les bienvenus en France ».

À l’heure actuelle, l’Europe réussit tout de même bien à BYD, même si ses ventes ne sont pas aussi bonnes qu’en Asie. Sur une Seal U, le SUV de la marque disponible à partir de 41 890 euros, les marges en Europe seraient de 14 300 euros, contre seulement 1 300 euros en Asie, selon une étude de Rhodium Group citée par Electrek. 

En attendant que ses modèles puissent à nouveau bénéficier du bonus écologique et contourner les frais de douane, BYD mise sur les flottes professionnelles avec un nouveau partenaire : le loueur français Ayvens.

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Source : Electrek


Hadrien Augusto
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