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Après Google, Apple développerait des lunettes de réalité augmentée

Selon Bloomberg, le géant de Cupertino serait en train de réfléchir à concevoir et développer des lunettes connectées qui pourraient offrir des fonctions de réalité augmentée. Si le produit devait sortir des labos d’Apple, ce ne serait a priori pas avant 2018.

Dans la Silicon Valley, l’échec des uns ne découragent pas les autres. Alors que le très médiatique, en son temps, projet Google Glass est mort, Apple travaillerait au développement d’un produit similaire, mais davantage tourné vers la réalité augmentée.

Un début de réflexion et de atouts

Pour l’heure, ce produit n’en serait qu’à ses débuts. Les ingénieurs d’Apple seraient en « phase d’exploration » pour reprendre les termes de Bloomberg qui révèle l’information. L’appareil se connecterait a priori grâce à une connexion sans fil à l’iPhone et afficherait des images et d’autres informations pertinentes dans le champ de vision de l’utilisateur. Les sources de Mark Gurman, transfuge de 9to5mac, indiquent que ces lunettes pourraient également offrir des fonctions de réalité augmentée.

Lors des dernières conférences téléphoniques sur les résultats financiers de son groupe, Tim Cook a, à plusieurs reprises, fait part de l’intérêt d’Apple pour la réalité augmentée. « Nous sommes enthousiasmés par la réalité augmentée sur le long terme. Nous pensons que cela peut beaucoup apporter aux utilisateurs et qu’il y a là une gigantesque opportunité commerciale », disait Tim Cook en juillet dernier. Ce produit pourrait donc en être la concrétisation.

D’autant que, sans compter plusieurs dépôts de brevets, la société californienne a réalisé une série de rachats depuis 2013 qui pointent dans cette direction. A commencer par l’acquisition de PrimeSense, la société derrière la technologie du Kinect, de Microsoft. Il y a eu depuis, en 2015 et 2016, deux start-ups spécialisées dans la réalité augmentée, côté logiciel, Metaio et Flyby Media. Apple a donc déjà des atouts dans sa manche.

Une technologie pleine de promesses

Selon les sources de Bloomberg, le géant américain serait en discussion avec d’éventuels fournisseurs pour produire l’appareil. Toutefois, aucune commande ne permet pour l’instant de penser que les équipes de Tim Cook envisagent une entrée en production de masse prochaine.

Pour l’heure, seules de petites quantités d’écrans spécifiques à ce genre de produits, qui se placent près de l’œil, ont été commandés par Apple. Sans doute pour pouvoir concevoir les différents prototypes nécessaires au développement d’un tel produit.

Si des lunettes Apple devaient voir le jour, ce serait au plus tôt en 2018, précise une autre source de Bloomberg. Rien ne garantit en tout cas que ces Apple Glass passeront le stade du prototype et verront un jour les feux de la rampe d’une keynote. De même que la Watch est une extension de l’offre iPhone, ce produit pourrait servir à consolider l’univers créé autour du smartphone d’Apple, sans pour autant résoudre le problème de la société américaine dont 2/3 des revenus sont générés par les ventes de ses téléphones.

Défis et usages

La question est désormais de savoir si les composants nécessaires à la réalisation de lunettes de réalité augmentée seront disponibles assez vite. Au-delà de la difficulté de réunir tous les composants dans un seul ensemble compact et design, la question des batteries est encore loin d’être réglée pour ce genre de facteur de forme. La Watch, avec sa bonne journée d’autonomie, est à un plancher en dessous duquel un produit deviendrait inutile. Quel intérêt aurait-on à porter des lunettes de ce genre si elles ne pouvaient nous accompagner qu’une partie de la journée ? De même, Apple devra penser à ceux qui ont déjà des lunettes, sans oublier qu’il pourrait également se servir de ce nouvel appareil pour renforcer les fonctions de santé que la société pousse au travers de sa Watch.

Tim Cook est en tout cas conscient de ces défis et confiant, malgré tout. Le mois dernier, il déclarait que la réalité augmentée « allait prendre un peu de temps à s’installer, à cause des gros défis technologiques qu’elle pose, mais quand elle le fera, ce sera colossal et nous nous demanderons alors comment nous avons fait pour vivre sans. Comme nous nous demandons aujourd’hui comment nous pouvions vivre sans nos téléphones. »

Source :
Bloomberg

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La rédaction