John Giannandrea, arrivé chez Apple avec pertes et fracas il y a sept ans, devait positionner le constructeur informatique à la pointe des technologies d’IA. Ce transfuge de Google, considéré comme un des meilleurs spécialistes du domaine, a pris la tête de la division intelligence artificielle du constructeur, avec d’importantes responsabilités. Il est désormais sur la sellette. Les déboires de Siri, dont les fonctions d’Apple Intelligence ont été reportées aux calendes grecques, lui auraient coûté la confiance de Tim Cook.
Le patron de l’IA sur la sellette
Depuis, la division IA a été privée de Siri, dont le développement est désormais sous la coupe réglée de Craig Federighi — ce dernier est le tout puissant manitou du logiciel au sein d’Apple. Et les mauvaises nouvelles s’accumulent pour John Giannandrea : Bloomberg rapporte que le développement des robots, dont il avait également la charge, sera bientôt géré par la division matérielle du groupe.
Cette division aux responsabilités immenses (on lui doit l’ingénierie des Mac, iPhone, iPad et tous les autres produits d’Apple) est contrôlée par John Ternus que beaucoup voient comme le futur CEO de l’entreprise, lorsque Tim Cook prendra sa retraite. Lui confier les rênes des équipes robots, c’est un pari sur l’avenir : le secteur de la robotique est encore balbutiant mais extrêmement prometteur.
Plusieurs grands noms des technologies investissent dans les robots, que ce soit Tesla (avec Optimus), Google, Meta, Samsung, Nvidia… Tous ont l’ambition de jouer un rôle dans les robots de la maison. Apple ne veut pas louper le coche, et il n’est pas question de se planter comme dans l’IA générative.
Il se murmure en effet que le créateur de l’iPhone a en projet un robot qui suit l’utilisateur à la trace, à la manière de l’Astro d’Amazon. Plus près de nous, et plus réaliste, un bras robotique surmonté d’un iPad serait également dans les tuyaux. Le développement irait d’ailleurs bon train, comme on le voit ci-dessus.
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Quoi qu’il en soit, l’entreprise a besoin de démontrer qu’elle fait toujours partie du peloton de tête des innovateurs. Malgré les effets de manche marketing, Apple Intelligence n’a rien de franchement révolutionnaire, et l’abandon du développement d’un véhicule électrique et autonome a fait un trou dans la feuille de route du constructeur. Les robots pourraient lui permettre de recoller en tête.
Quant à John Giannandrea, il planche toujours sur les technologies d’IA qui sous-tendent les fonctions de Siri et plus généralement, d’Apple Intelligence. Mais il n’est plus interdit de penser qu’à force de se faire dépouiller de ses prérogatives, il pourrait tout simplement quitter l’entreprise.
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Source : Bloomberg