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Après Facebook et Instagram, Google pourrait abandonner le « fact-checking »

Après le retournement de Meta (Facebook, Instagram) la semaine dernière, qui a choisi de confier la modération de ses réseaux sociaux à ses utilisateurs en abandonnant ses programmes de vérification des faits aux États-Unis, Google pourrait faire de même, d’après des informations de Contexte.

Après l’abandon aux États-Unis du « fact-checking », le programme de vérification des faits, par Mark Zuckerberg, à la tête de Meta, Google va-t-il faire de même, et cette fois en Europe ? Le géant américain, propriétaire de YouTube, serait prêt à lâcher ses engagements européens sur le « fact-checking », la vérification des faits, selon des informations de Contexte ce mardi 14 janvier.

Le groupe de Mountain View se serait exprimé en ce sens en décembre dernier, lors d’une réunion des signataires du « code européen de bonnes pratiques contre la désinformation ». Cette charte contre les fake news dans l’Union européenne (UE) sera bientôt intégrée au DSA, le « Digital Services Act » (règlement européen sur les services numériques) qui impose des obligations de modération aux plateformes du Web.

Google ne coopérait déjà pas assez avec les fact checkeurs, avant ce possible changement de politique ?

L’information, qui n’a pas été confirmée officiellement par Google pour l’instant, ajouterait donc le géant américain au camp des adeptes de la modération des plateformes sans fact-checking. Dans cette catégorie, on trouve désormais, outre Elon Musk dont le réseau X est modéré par les Notes de communauté, Meta (Facebook, Instagram), fondé par Mark Zuckerberg : un choix qui pourrait conduire à amplifier la résonance et la portée des fausses informations sur ces plateformes.

À lire aussi : Désinformation et absence de modération – Reporters sans frontières porte plainte contre X/Twitter

Les deux hommes défendent tous deux l’idée d’une « liberté d’expression totale » sur leurs réseaux sociaux, idée aussi chère à Donald Trump, le futur président des États-Unis, qui a longtemps accusé les plateformes de « censure ».

Pour rappel, le code européen de bonnes pratiques contre la désinformation est un ensemble de règles non contraignantes que les géants du numérique comme Google, Meta, Microsoft, TikTok avaient volontairement accepté de respecter à partir de 2018 en Europe. On y trouve par exemple des obligations en matière de transparence, de modération de contenus, de suppression des « contenus de propagande »… Soit des garde-fous pour ne pas que les réseaux sociaux ne deviennent (davantage) des caisses de résonance de fake news.

Or selon nos confrères de Contexte qui s’appuient sur plusieurs participants à la réunion de décembre, Google a, à cette occasion, annoncé qu’il comptait renoncer à ses engagements de soutien aux programmes de vérification des faits pour Google Search et YouTube. Cet engagement non contraignant avait déjà été jugé insuffisant par des fact checkers européens. Le 18 décembre dernier, l’association européenne EFCSN notait par exemple, dans son rapport, que « YouTube ne respecte pas son engagement de coopérer avec la communauté de la vérification des faits ».

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