Les porteurs de carte Vitale ne sont pas les principaux responsables de la fraude sociale : en fait, selon un rapport du Haut Conseil du financement de la protection sociale (HCFiPS), la fraude à l’Assurance maladie, estimée à 1,7 milliard d’euros, est largement le fait des professionnels de santé.
L’app France identité mise à contribution
« Il y a, en France, trop de fraude sociale », déplorait Michel Barnier dans un entretien à La Tribune. Et pour répondre à cette problématique, le Premier ministre a choisi non pas de s’attaquer aux principaux responsables de la fraude, mais aux usagers : « nous voulons sécuriser les cartes Vitale en les adossant aux cartes d’identité numériques ».
Selon Le Parisien, le gouvernement aurait donc l’intention d’intégrer la carte Vitale dans l’application France identité, qui abrite déjà la carte nationale d’identité électronique (CNIe), ainsi que le permis de conduire.
Cette intégration pourrait être lancée dès le premier trimestre 2025. L’enrôlement dans l’app France identité est plus facile que d’autres méthodes ; une expérimentation dans 23 départements a déjà permis à 400 000 personnes d’enregistrer leur carte Vitale dans l’application ApCV, mais le processus est particulièrement long et alambiqué. Avec France identité, cela devrait être plus rapide.
Le rapprochement de France identité avec la carte Vitale aurait aussi le mérite de ne pas peser trop lourd sur les finances publiques par rapport aux autres projets envisagés jusqu’à présent, comme la fusion avec la CNIe ou une carte Vitale avec reconnaissance de l’empreinte digitale. Le coût de cette intégration serait davantage en rapport avec la réalité de la fraude sociale due aux usagers de la carte Vitale.
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