La FDA (Food and Drug Administration), l’agence de régulation des denrées et des médicaments des États-Unis, vient d’autoriser la start-up Rune Labs à utiliser l’Apple Watch pour diagnostiquer la maladie de Parkinson.
Basée à San Francisco, l’entreprise a développé une application watchOS destinée à tirer parti des nombreux capteurs intégrés à la montre connectée. Grâce aux données collectées, la start-up souhaite aider les médecins à affiner leur diagnostic et à mieux calibrer le traitement des malades. Les données seront accessibles aux soignants par le biais d’une plate-forme logicielle intitulée StrivePD.
Utiliser l’Apple Watch pour repérer les tremblements
Concrètement, Rune Labs va utiliser les capteurs de mouvements de l’Apple Watch pour repérer des tremblements anormaux. Pour identifier les tressaillements du porteur, l’entreprise va s’appuyer sur l’accéléromètre, un capteur qui détecte les mouvements et l’accélération, et le gyroscope, un outil de mesure de l’orientation, de la smartwatch. Les tremblements font partie des symptômes principaux de la maladie. En général, ceux-ci surviennent lorsque le malade est au repos.
D’après Brian Pepin, directeur général de Rune Labs, les données seront d’une grande aide pour les médecins. Actuellement, les professionnels de la santé doivent se contenter d’observer les patients lors d’une visite médicale, ce qui ne suffit souvent pas à détecter les premiers signes de la maladie. Grâce à l’Apple Watch, l’entreprise fournira des données recueillies en continu sur une longue période.
Les données collectées par l’accessoire seront combinées avec des informations provenant d’autres sources, comme un implant conçu par Medtronic, une firme spécialisée dans les technologies médicales. L’annonce fait suite à une étude publiée par des chercheurs d’Apple l’année dernière. L’étude était arrivée à la conclusion que la montre connectée était utile pour surveiller l’intensité des symptômes liés à la maladie de Parkinson.
L’application de Rune Labs s’appuie sur une API dévoilée par Apple en 2018. L’interface de programmation permet aux développeurs de surveiller en permanence les mouvements du porteur d’une Apple Watch. Apple avait déjà présenté l’API comme un atout dans le diagnostic de la maladie de Parkinson. D’après le géant américain, la montre connectée est en effet capable d’identifier « deux symptômes très courants de la maladie de Parkinson, y compris les tremblements, indiqués par des mouvements et des frémissements détectés par l’Apple Watch, et la dyskinésie, un effet secondaire des traitements […] qui provoque des mouvements agitateurs ».
Depuis son arrivée sur le marché en 2015, l’Apple Watch a ajouté plusieurs cordes à son arc dans le domaine de la santé. La montre s’est notamment enrichie avec un oxymètre de pouls, un système de détection de chutes et un outil destiné à détecter la fibrillation auriculaire. La montre a d’ailleurs déjà permis de déceler des maladies cardiaques et de sauver des utilisateurs. Parmi les prochaines innovations attendues sur les Apple Watch, on trouve un système de mesure de la pression sanguine, du taux de glucose et d’alcool dans le sang.
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Source : Communiqué de Rune Labs
