Apple a annoncé cette nuit avoir trouvé un accord avec la Commission japonaise du commerce (JFTC), qui a ainsi mis fin à une procédure ouverte il y a six ans.
Depuis 2016, une enquête pour pratique anticoncurrentielle était en cours au Japon sur l’App Store et les agissements d’Apple. Une des craintes des enquêteurs était que le géant américain utilise sa position pour nuire à la capacité des développeurs à créer une activité saine, dans la vente de contenus numériques, notamment.
A la demande de la JFTC, Apple a accepté d’intégrer dans certaines applications un lien externe vers le site de l’éditeur, afin que l’utilisateur puisse y créer et paramétrer son compte et ses réglages. L’accord avec l’organisme japonais ne concerne que la catégorie Reader, dans laquelle se retrouvent toutes les applications permettant de lire des contenus achetés en amont ou abonnements. Elle est plus vaste qu’il n’y paraît. On y trouve ainsi aussi bien des applis d’informations, que des programmes stars comme Kobo, Spotify ou Netflix.
Bien que l’accord ne s’impose qu’au Japon, Apple a décidé d’appliquer cette décision au monde entier, et ainsi à tous ses App Store nationaux.
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C’est donc une petite victoire pour les développeurs, qui gagnent en liberté et en contrôle sur les données de leurs utilisateurs. Mais c’est également un problème potentiel pour la protection de nos données privées. Les liens Web dans les applications peuvent permettre le tracking des utilisateurs, par exemple et peuvent également donner de nombreuses informations aux développeurs.
Un chantier dont Apple a conscience, et qu’il entend mener dans les mois à venir. L’application de l’accord passé avec la JFTC n’interviendra qu’en début d’année prochaine. Ce dernier changement à la politique de l’App Store s’ajoute à une série de modifications apportées par Apple à son kiosque de téléchargements ces derniers mois : sur le maintien du Small Business Program, sur les engagements sur les méthodes de recherche dans l’App Store, sur le processus de validation des applications et les appels éventuels qui peuvent être déposés par les développeurs, etc.
Par ailleurs, dans un contexte où on attend toujours la décision de la justice américaine dans le procès qui oppose Epic à Apple, ce lâché de lest peut être perçu comme un signe de bonne volonté de la part du géant de Cupertino. Geste d’importance, ou symbolique, selon qu’on considère le pas en avant réalisé, ou le fait qu’Apple préserve toujours l’essentiel de son business model : l’unicité de son App Store. Outre la décision de la juge américaine, il faut également garder un œil sur la Corée du Sud, qui a autorisé le contournement des commissions sur les ventes d’applications tout récemment. Une décision qui pourrait faire florès dans d’autres pays.
Source : Apple
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