Alors que son patron s’exprimait hier lors de la conférence du Wall Street Journal, Greg Joswiak, vice président marketing pour les iPod, les iPhone et autres produits iOS, a pris la parole lors de la conférence Code/Mobile, organisé par le site Re/code.
Un souci de distribution
Sans forcément présenter d’excuses pour les bugs d’iOS 8, le dirigeant d’Apple a expliqué les raisons du souci technique qui ont mené au retrait de la mise à jour 8.0.10. Selon lui, le problème n’avait pas trait au logiciel lui-même : « C’était lié à la façon dont le logiciel était diffusé au travers de nos serveurs », avançait-il. Etonnant tout de même que le bug ait été aussi sélectif et que le problème de distribution n’ait pas plutôt perturbé la distribution…
Greg Joswiak indiquait ensuite qu’Apple a réagi en l’espace d’une heure après avoir découvert le problème. Rejetant la question de la vérification des mises à jour et de la qualité des logiciels, il indiquait fataliste : « Dès que vous publiez un logiciel et faites quelque chose de très compliqué, vous êtes appelé à commettre des erreurs. » Avant de plaider que la position d’Apple est d’essayer de corriger les soucis techniques le plus vite possible.
Plus de 6 Plus ?
Greg Joswiak commentait également le succès de l’iPhone 6. Il remarquait qu’il était encore difficile de savoir si l’iPhone 6 Plus triompherait ou représenterait une part significative des ventes. Il semble en effet se vendre très rapidement en Asie, notamment en Chine, alors que ses ventes sont plus modérées en Europe. Le marché américain se situant entre ces deux régions.
Sans compter, rappellait-il, qu’il faut faire la différence entre les tendances dessinées lors de la mise en vente et celles qui s’installent sur le plus long terme. Bref, on ne saura pas de suite, si l’iPhone 6 Plus et son grand format vont devenir la norme chez Apple.
Pas besoin de low-cost…
Enfin, le vice-président d’Apple pour les iPhone enterrait définitivement tout espoir de voir annoncés des iPhone low cost – si tant est que les succès successifs des smartphones premium d’Apple aient laissé une place au doute.
Se référant aux tentatives calamiteuses de vendre des Mac – sous licence – à petit prix quand Steve Jobs n’était pas à la tête d’Apple, Greg Joswiak déclarait : « Nous parlions en coulisse des erreurs faites par Apple dans les années 90, une part de ces problèmes tenait au fait qu’il avait été décidé de faire des produits peu coûteux pour gagner des parts de marché au lieu de tenter de fournir une meilleure expérience d’utilisation. Vous faites cette erreur une fois dans votre vie, vous n’allez pas la faire deux fois. » La ligne de conduite d’Apple résumée en une phrase…
Puis, il continuait « le taux de satisfaction de nos clients est plus haut que celui des autres. Nous ne manquons ni de développeurs ni de clients… ». Un discours qui rappelle celui de nombreuses keynotes de la société. Puis il reprenait : « Peut-être que c’est naïf, mais nous pensons que si nous faisons un meilleur produit et une meilleure expérience d’utilisation, nous trouverons toujours un marché sain pour ça. Et un marché sain n’implique pas que nous en possédions la plus grosse part ».
Outre des marges très confortables et exceptionnelles sur les iPhone, Apple profite en effet d’une base d’utilisateurs qui dépensent plus en applications que les utilisateurs d’Android. Même si ces derniers téléchargent environ 60% d’applications en plus que ceux sous iOS selon des chiffres d’App Annie datés de la mi-octobre. Autrement dit, pour l’instant, Apple n’a pas besoin de faire de low cost pour écouler ses produits. La preuve en deux chiffres ? Les iPhone 6 et 6 Plus se sont écoulés à plus de dix millions d’exemplaires en trois jours et environ 20 millions d’iPhone 6 et 6 Plus ont été précommandés en Chine avant leur lancement.
A lire aussi :
Le grand test de l’iPhone 6, l’iPhone « grand format » qu’on attendait – 23/09/2014
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.