En juin dernier, Apple annonçait sa nouvelle station de travail haut de gamme : le Power Mac Bi-G5 à 2,5 GHz. Premier système de production de série à intégrer un dispositif de refroidissement par eau de type ‘ Water
Cooling ‘, la plate-forme devait établir un nouveau niveau de performance associé à une faible nuisance sonore. Autant de caractéristiques qu’il nous fallait vérifier en laboratoire.
Configuration : du haut de gamme…
à une exception près Le modèle testé embarque deux processeurs G5 fonctionnant à 2,5 GHz, intégrant chacun 512 Ko de mémoire cache de niveau 2. Chaque processeur est relié au contrôleur système par un bus frontal
bidirectionnel 64 bits fonctionnant à 1,25 GHz. Ce Power Mac emporte 2 Go de mémoire vive, mais la présence de six emplacements libres lui permet d’en accepter jusqu’à 8 Go. Une quantité qui peut trouver sa
justification dans l’exploitation d’applications 64 bits, notamment lorsque la prochaine version de Mac OS X (Tiger) sera finalisée. Pour le stockage, Apple propose un disque Serial ATA à 7 200 tr/min, d’une capacité de
160 Go, fabriqué par Seagate. Le lecteur SuperDrive, selon la terminologie d’Apple, se révèle être un graveur de DVD multistandard Pioneer 12x. Apple propose un système de refroidissement liquide, à base d’eau et de glycol. Le
liquide, chauffé par les processeurs, est refroidi au travers d’une grille sur laquelle souffle un ventilateur. L’ensemble de l’ordinateur est divisé en quatre zones thermiques indépendantes (processeurs, stockage, alimentation,
cartes PCI). Le Power Mac dispose de trois ports PCI-X 64 bits, deux ports USB 1.1 sur le clavier, trois ports USB 2.0 (dont un en façade) et trois ports FireWire (dont un FireWire 800). Aussi étonnant que cela puisse paraître, la carte graphique
n’est autre qu’une simple ATI Radeon 9600 XT avec 128 Mo de DDR SDRAM, laquelle n’est pas très performante, notamment pour l’OpenGL.
Performances : jusqu’à 25 % plus rapide
Pour les tests, nous avons comparé les résultats de ce modèle avec ceux de l’ancien haut de gamme d’Apple, à savoir un Power Mac G5 embarquant deux processeurs à 2 GHz (bus frontal à 1 GHz, et équipé de la même carte
graphique). Sur les filtres Photoshop, les performances sont améliorées de 25 %. La progression est donc linéaire par rapport à l’augmentation des fréquences. Pour les tests OpenGL, l’augmentation des performances est moins
élevée, de l’ordre de 7 % (test OpenGL Hardware Lightning). De fait, si l’on souhaite obtenir de meilleures performances, il est conseillé de choisir l’autre modèle de carte graphique ATI, proposée en option, à savoir la
Radeon 9800 XT embarquant 256 Mo de mémoire. Conformément aux promesses du constructeur, le système de refroidissement est ici assez efficace, pour assurer une bonne dissipation thermique tout en réduisant le bruit de fonctionnement : le
niveau sonore se situe à 32,9 dB, à comparer aux quelque 42,9 dB de l’ancien haut de gamme d’Apple. Toutefois, lorsque les processeurs sont fortement sollicités (flou radial sous Photoshop), la machine devient nettement plus
bruyante. Bref, une machine silencieuse… quand on ne s’en sert pas trop.
Notre avis : une station puissante à prix raisonnable
Ce modèle offre des performances correctes, et tire parti de la montée en fréquence des processeurs G5. Il est en effet plutôt rare que les performances obtenues soient proportionnelles à la fréquence. Le bus frontal cadencé à
1,25 GHz participe sans aucun doute à cette amélioration. En revanche, il faudra absolument débourser les 330 ? ht supplémentaires, pour disposer d’une carte graphique 9800 XT en lieu et place de la 9600 XT, pour profiter
pleinement de cette station… à défaut de ne pouvoir s’offrir la GeForce 6800 Ultra (519 ? ht). Le prix de la station est aussi un de ses atouts : à 3 728 ? ht pour la configuration testée, il apparaît très
compétitif par rapport à certaines stations PC biprocesseurs (lire caractéristiques), livrées, il est vrai, avec des cartes graphiques plus puissantes.
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