Passer au contenu

Apple maintient sa politique de diversité et d’inclusion : Donald Trump fulmine

La marque à la pomme, qui avait cherché à gagner les ferveurs du président américain en annonçant un « investissement sans précédent » dans le pays, est la cible de critiques du locataire de la Maison-Blanche, après le refus, par l’assemblée générale de ses actionnaires, d’abandonner sa politique d’inclusion.

Apple ne suivra finalement pas le chemin de Meta (Instagram, WhatsApp), d’Amazon ou de Google. Alors que le groupe californien annonçait quelques jours plus tôt un grand plan d’investissement aux États-Unis, une mesure destinée à répondre aux demandes de Donald Trump de relocaliser la production dans le pays, la marque à la pomme n’a finalement pas enterré sa politique de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI), une autre exigence du locataire de la Maison-Blanche.

À lire aussi : Apple annonce un investissement monstre aux États-Unis, pour éviter les foudres de Donald Trump

Un « faux pas » que le président américain n’a pas manqué de relever. Sur son réseau social Truth, ce dernier a déclaré, en lettres majuscules et à grand renfort de points d’exclamation, que le groupe « devrait mettre à la poubelle ses règles DEI, pas simplement réaliser des ajustements. Le DEI est un canular qui a fait beaucoup de mal à notre pays. Le DEI c’est terminé ».

L’entreprise s’engage à maintenir une culture dans laquelle « des personnes aux origines et aux perspectives diverses s’unissent »

La veille, les actionnaires de l’entreprise ont choisi lors d’un vote de maintenir les règles internes de diversité et d’inclusion, qui visent à intégrer des minorités dans les effectifs : la proposition, qui avait été émise par l’un d’entre eux, a été refusée à une grande majorité. Pendant l’assemblée, Tim Cook, à la tête du groupe de Cupertino, a réaffirmé que son entreprise s’engageait à maintenir une culture dans laquelle « des personnes aux origines et aux perspectives diverses s’unissent » – bien que le groupe n’utilise pas de « quotas » à l’embauche.

À la suite du vote, Tim Cook a toutefois atténué la portée de ce rejet, en précisant qu’en raison de l’évolution du « paysage juridique » concernant les questions de diversité et d’inclusion, l’entreprise « pourrait devoir procéder à certains changements pour se conformer à la loi ».

Donald Trump est un grand critique de ces politiques d’inclusion et de diversité, qui visent à inclure des minorités ethniques ou sociales. Un de ses décrets a d’ailleurs ordonné aux agences fédérales et aux bénéficiaires de subventions de supprimer les postes dédiés à ces politiques de discrimination positive, et de mettre fin à tout financement ou contrat « lié à l’égalité ». De nombreuses entreprises ont fait de même, comme Amazon, Meta ou Google. Le trio a annoncé qu’elles supprimeront leurs objectifs d’embauche « des groupes historiquement sous-représentés ».

Pendant son premier mandat et depuis son retour à la Maison-Blanche, Tim Cook a cherché à construire une relation avec Donald Trump, note le média américain Fortune. Le dirigeant a fait un don d’un million de dollars pour soutenir la cérémonie d’investiture du président Donald Trump, et était au premier plan de l’événement, aux côtés d’autres patrons de la tech comme Sundar Pichai (Google), Jeff Bezos (Amazon) et Mark Zuckerberg (WhatsApp, Instagram et Facebook).

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.