En octobre dernier, la planète tech – et nous avec – célébrait les 20 ans de l’iPod. Certes, l’heure de gloire du baladeur qui a changé l’histoire d’Apple, de la mobilité et de la musique semblait être passée depuis longtemps, après douze ans d’un règne sans partage. L’iPhone, « meilleur iPod jamais conçu », selon Steve Jobs, l’a remplacé au sommet de la chaîne alimentaire des produits Apple, et les smartphones de plus en plus abordables ont fini de lui mettre du plomb dans l’aile.
Le lancement d’un service comme Apple Music, qui repose sur le streaming des contenus et donc une connexion permanente à Internet, même en dehors du domicile, indiquait clairement le sens de l’histoire. L’iPod – touch, puisque c’était le dernier survivant – n’était plus totalement adapté à l’usage en vogue.
Hier, en fin de journée, heure de Paris, Apple a annoncé que « la musique continue à vivre », mais que « l’iPod touch resterait disponible tant que les stocks ne seront pas épuisés ». Le géant de Cupertino laisse donc quelques jours, mois, semaines à l’ancien géant des ventes pour s’éteindre doucement.
Pour certains, ce sera peut-être même une surprise – l’iPod était encore en vente ? Pour d’autres, ce sera peut-être l’occasion d’un ultime achat « souvenir ». Attention, la nostalgie est toujours coûteuse. Le modèle 32 Go est vendu 240 euros, les 128 Go pointent à 359 euros, tandis que le modèle 256 Go est vendu tout de 469 euros. Pas si loin du tarif auquel était vendu l’iPhone SE jusqu’à il y a peu.
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Mais avant l’iPod touch, il y a eu les modèles à molette. Une invention géniale, qui devait permettre de naviguer dans une interface textuelle simple d’un pouce – même s’il était gras d’avoir saisi trop de nems – la légende veut que cela ait été un test parmi les équipes en charge de son développement. Après les modèles à disque dur ultra compact, furent inventés les modèles à mémoire flash, le nano en tête. Autant d’itérations d’iPod qui furent des succès mais aussi pour Apple l’occasion de mettre en place et peaufiner un savoir-faire technologique et logistique – sur ce dernier point, Tim Cook était déjà à la manœuvre dans l’ombre, de Steve Jobs à l’époque.
Ce n’est donc pas un raccourci que de dire que sans iPod, il n’y aurait pas eu d’iPhone, pas dans cette mesure, pas avec ce succès. La musique comme la vie continue. Les plus nostalgiques de l’iPod retrouveront ses traits dans l’Apple Watch, dans l’iPhone, en passant par l’iPad, comme on retrouve parfois dans le visage d’un enfant les traits d’un grand-père qui vient de s’éteindre.
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