Musique baroque, mise en scène réglée comme sur du papier à musique, les allocutions de Steve Jobs ont tout de la grand-messe. L’homme n’est pas connu pour faire dans la demi-mesure. Et pour la circonstance, ce mercredi 13 septembre au grand amphithéâtre du Palais des congrès de Paris, le show se jouait à guichet fermé. Le patron d’Apple s’est donc livré en toute humilité et avec l’emphase qu’on lui connaît à la présentation de Mac OS X.Pour Steve Jobs, le nouveau système d’exploitation ” représente le futur du Macintosh “. Un jugement sans appel qui fixe les ambitions du projet. La version bêta de Mac OS X est disponible à partir d’aujourd’hui sur CD-ROM et en trois langues ?” français, anglais et allemand. Le public peut se la procurer soit en la commandant en ligne, soit en l’achetant directement à Apple Expo, moyennant la somme de 249 francs.Si la pratique est inhabituelle pour un logiciel non encore finalisé, il faut reconnaître que Mac OS X et son interface, Aqua, ont de quoi séduire une très large audience. Les spécialistes et les développeurs y retrouveront des éléments comme Darwin, Quartz, Cocoa (pour écrire de nouvelles applications). L’environnement Mac OS X intègre également une machine virtuelle Java 2. Parmi les petits plus, on trouve aussi un lecteur MP3 et une version ” exclusive ” du navigateur Internet Explorer.
L’interface transformée
Mais c’est du côté de l’interface que les nouveautés sont, de prime abord, les plus frappantes. Simplicité, transparence, fluidité, visibilité dans la gestion des icônes… l’interface Aqua joue pleinement la carte du multimédia et de l’intuition. Le Finder a été entièrement revu et un nouvel outil (Dock), placé dans la partie inférieure du bureau, permet d’accéder rapidement à l’ensemble des applications et des fichiers les plus couramment utilisés.A l’occasion du dernier MacWorld, qui s’est tenu il y a huit semaines à New York, la quasi-totalité de la gamme deskstop d’Apple (iMac, PowerMac G4 et Cube) avait été revue et corrigée. Restait donc les portables. Pour le Powerbook G4, il faudra encore attendre !En revanche, la gamme iBook se trouve quelque peu rafraîchie. Tous les modèles sont maintenant livrés avec un port Firewire et le logiciel de vidéo iMovie 2.0.
L’iBook traditionnel, cadencé à 366 MHz, se décline désormais en deux nouveaux coloris, indigo et key lime (un vert acidulé uniquement disponible en ligne), pour un prix de 13 490 francs. L’iBook Edition spéciale, à 466 MHz, retrouve les teintes key lime et graphite (déjà présentes sur l’iMac). Il faut noter que tous les iBook sont fournis en standard avec seulement 64 Mo de mémoire vive, c’est-à-dire le strict minimum requis pour l’utilisation de Mac OS X.Enfin, Microsoft a confirmé la sortie en Europe, au mois de novembre prochain, de sa suite bureautique Office 2001 pour Macintosh. Cette nouvelle version comprendra, entre autres, des outils uniquement développés pour le Mac, comme la bibliothèque de projets, avec notamment la possibilité de retravailler les images et graphismes d’une présentation à l’aide de fonctions basiques de retouche, que l’on avait plutôt coutume de voir sous Photoshop. Autre évolution importante, la refonte complète du logiciel de messagerie et de contacts Outlook, rebaptisé pour la circonstance ” Entourage “.Mais, sur ce dernier point, les innovations restent mineures en comparaison de ce que peut proposer la concurrence, à l’image de la version 5.0 d’Eudora.
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