Il y a dix ans jour pour jour, Steve Jobs montait sur scène pour introduire « trois produits » aussi révolutionnaires que le Macintosh ou l’iPod. Le premier, un iPod à écran large avec un écran tactile. Le deuxième, un téléphone mobile. Le troisième enfin, un outil permettant de se connecter à Internet. « Vous l’aurez compris, il ne s’agit pas de trois appareils différents. Il s’agit d’un seul produit. Et nous l’appelons iPhone ! », annonçait-il, hilare, heureux d’annoncer ce produit révolutionnaire après plus de deux ans et demi de développement.
La rumeur courait depuis quelque temps déjà et la salle était évidemment surexcitée. Sous les sifflets et applaudissements enthousiastes, Steve Jobs ne croyait pas si bien dire en annonçant : « Aujourd’hui Apple réinvente le téléphone ».
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Dix ans plus tard, difficile de nier que ce premier smartphone d’Apple a redéfini ce qu’on était en droit d’attendre de ce genre d’appareil. Dès la première mouture et au fil des itérations, l’iPhone a défini la présence d’incontournables :
- un design qui a tout changé, avec un écran en façade, un appareil photo à l’arrière, un bouton Home et quelques boutons de réglages.
- l’écran tactile réactif et multitouch, c’était la véritable révolution, qui a ouvert toutes les portes.
- une interface adaptative à base de grosses icônes : le tactile sans stylet implique une interface utilisable avec le doigt.
- un appareil photo. Si les premières moutures ne faisaient pas forcément des photos dingues, elles offraient déjà la possibilité de facilement prendre des clichés et de les partager ensuite.
- une multitude de capteurs pour être plus facile à utiliser. La boussole et un GPS pour s’orienter correctement, un accéléromètre utile pour tourner l’écran automatiquement et pour les jeux… Ou encore un capteur de proximité qui éteint son écran quand on l’approche de son visage.
- un système d’exploitation dédié. Adapté de Mac OS X, l’iPhone OS en reprenait toutes les couches basses avec une nouvelle interface graphique.
- un magasin applicatif, il a fallu attendre le lancement de l’iPhone 3G pour voir arriver l’App Store, qui comportait un peu plus de 500 applications lors de son lancement. Il y a désormais plus de 2,2 milliards d’appli disponibles.
- et évidemment une connexion permanente à Internet. Wi-Fi et Edge seulement, pour la première mouture, sans doute parce que la 3G n’était pas encore vraiment installée aux Etats-Unis à l’époque.
Depuis, Apple a écoulé plus d’un milliard d’iPhone dans le monde et le smartphone représente pas moins de 60% du chiffre d’affaires du géant californien. Un succès colossal qui s’est construit au fil des années, mais qui a également posé de nombreuses questions. En tant que star d’une catégorie, l’iPhone a également synthétisé de nombreux reproches et a attiré l’attention sur certains points moins glorieux.
Ainsi, les conditions de travail des ouvriers chinois chargés de la fabrication des iPhone ont été beaucoup décriées et continuent d’être dénigrées, même si Apple travaille à améliorer la situation et publie des rapports de transparence sur le sujet.
D’autres critiques visent également la marge qu’Apple tire de son iPhone. Le dernier-né des smartphones de la société de Tim Cook ne coûterait que 225 dollars à fabriquer alors qu’il est vendu à partir de 649 dollars (769 euros).
Depuis ce 9 janvier 2007, Apple a lancé (au moins) un iPhone chaque année. Les nouveaux modèles sont désormais introduits en septembre. Il faudra donc attendre la fin de l’été pour savoir ce que les équipes de Tim Cook nous réservent pour ce grand anniversaire. A l’occasion des dix ans de son produit phare, Tim Cook déclarait : « L’iPhone a défini le standard pour l’informatique mobile au cours de sa première décennie et ce n’est qu’un début. Le meilleur est à venir. » Espérons qu’on peut le croire.
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