Darwin a fait sa première apparition il y a un an environ, lors du lancement de Mac OS X Server. Il s’agit en fait de la première couche système du futur Mac OS X. Darwin est basé sur un Unix de type BSD et un micronoyau Mach 3.x. Il gère aussi bien les systèmes de fichiers Unix que Macintosh. La version Darwin 1.0, compilée sur un Power PC Macintosh, est prévue en théorie pour fonctionner sur les plates-formes Intel et Power PC. Cependant, des parties du système n’ont pas encore été portées sur les plates-formes Intel. Pour l’instant, Darwin fonctionne donc seulement sur les Power PC G3 et G4. Cette situation devrait rapidement évoluer grâce à la contribution de programmeurs issus de la communauté du logiciel libre.En effet, l’originalité de Darwin est d’être un projet dont Apple a ouvert le code source. Les programmeurs issus du monde Linux sont donc invités à modifier le code produit par la firme de Cupertino, ces améliorations devant être ultérieurement incluses dans Mac OS X.
Des dizaines de milliers de programmeurs
Des dizaines de milliers de programmeurs participeraient ainsi au développement de Darwin, selon Apple. Parmi ceux-ci, on trouve John Carmack, le créateur du célèbre jeu de combat Quake. Carmack a notamment développé Xdarwin, une interface graphique de type X-Window pour systèmes Unix, fonctionnant sous Mac OS X Server. Il en programmerait actuellement une nouvelle version pour Darwin 1.0. Une fois résolus les problèmes de compatibilité avec les plates-formes Intel, Darwin deviendra un système d’exploitation à part entière, tournant sur PC.Apple a également annoncé une mise à jour de son serveur de flux vidéo, Darwin Streaming Server. C’est un clone du serveur de flux vidéo Apple Quicktime, en version logiciel libre. Cette mise à jour permet de faire fonctionner Darwin Streaming Server sur les systèmes Windows NT. La précédente mouture tournait déjà sur Mac OS X, FreeBSD, Linux et Solaris. Darwin Streaming Server peut diffuser jusqu’à 2000 flux vidéo simultanés aux utilisateurs de QuickTime version 4. Il gère les flux de type HTTP (le film est téléchargé en entier sur le disque dur du poste client avant sa diffusion) et RSTP (Real Time Streaming Protocol, le poste client reçoit les informations en direct du serveur, une mise en cache des données permettant déviter une coupure intempestive).
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