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Apple, Google, Intel et Adobe paient 324 millions de dollars à leurs salariés floués

Accusés d’entente illégale sur le marché de l’emploi, les groupes high-tech ont signé un accord qui met fin aux poursuites judiciaires. Une victoire pour les salariés concernés.

Clap de fin pour la fameuse affaire du « cartel des embauches ». Quelques semaines avant le début du procès, les géants technologiques Apple, Google, Intel et Adobe ont signé un accord pour mettre un terme aux poursuites les accusant en Californie d’avoir formé une entente illégale pour ne pas débaucher leurs salariés respectifs. Une plainte, déposée en 2011, accusait plusieurs entreprises technologiques d’avoir ainsi nui aux carrières et aux perspectives salariales de plusieurs de leurs salariés. Environ 64.000 salariés s’étaient joints à cette plainte collective (class action).

Le document ne mentionne aucun détail sur le montant des indemnisations. Toutefois, selon Reuters qui cite des sources proches du dossier, les quatre entreprises paieraient un total de 324 millions de dollars. En juillet 2013, trois autres groupes également visés dans cette affaire – Intuit, Lucasfilm et Pixar – avaient signé un accord mettant fin aux poursuites les visant pour 20 millions de dollars. Cet accord portait alors sur 8% des salariés concernés par la plainte en nom collectif.

La plainte accusait les hauts dirigeants des entreprises concernées « d’avoir élaboré un réseau interconnecté de pactes explicites pour éliminer toute concurrence entre eux sur les travailleurs qualifiés ». Les sociétés ayant adhéré à ces « pactes » devaient ne pas tenter de recruter leurs employés respectifs et ne pas faire de contre-offre si un employé négociait avec l’une d’elles. « L’effet espéré – et réel – de ces accords a été de contrôler les salaires des employés et d’imposer des limites illégales à leur mobilité », toujours selon cette plainte.

La mise en place de cette entente s’est faite progressivement, comme l’attestent une série d’emails que les dirigeants de ces différents groupes se sont envoyés et qui ont filtré dans la presse. Ainsi, Steve Jobs avait menacé ses concurrents d’une « guerre » si des personnes de son équipe Safari étaient débauchées.

Source :

Reuters

 

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Gilbert Kallenborn, avec AFP