Après les micro-SIM, la nano-SIM pointe le bout de son nez. La carte à puce logée dans votre futur téléphone sera 30 % plus petite… Mais on ne sait pas encore exactement quelle forme exacte elle prendra.
Et pour cause : en coulisses, fabricants de mobiles et opérateurs s’affrontent dans un véritable match de boxe pour choisir le futur standard nano-SIM, comme l’évoque le Financial Times. La semaine prochaine en effet, un vote pour choisir le standard nano-SIM est organisé à l’ETSI, l’organisme qui définit les standards pour les télécoms en Europe. Et il promet d’être amusant.
Apple défend mordicus son propre format et compte bien, avec le soutien apparent d’une majorité des opérateurs européens, l’imposer à tous les fabricants. Problème, la version Cupertino de la nano-SIM obligerait à disposer d’un tiroir sur les mobiles (comme sur l’iPhone aujourd’hui). On se rappelle au passage qu’Apple a carrément souhaité, fut un temps, que les cartes SIM disparaissent des mobiles… Il semblerait donc que ce ne soit plus le cas pour l’instant.
Le tour de magie d’Apple
En face, Nokia, soutient sa propre technologie qui, selon une source proche du dossier citée par le Financial Times, « aurait des avantages techniques significatifs » et n’obligerait pas à utiliser un tiroir.
Le vote sera d’autant plus intéressant qu’Apple est à la manœuvre pour maximiser ses chances de l’emporter. Chaque entreprise participante à l’ETSI dispose en effet d’un certain nombre de voix. Or, toujours d’après le quotidien économique, Apple a souhaité devenir le groupe majoritaire… en enregistrant récemment six de ses filiales européennes, afin de les autoriser à voter et ainsi peser davantage dans la balance. Ce tour de passe-passe doit être validé (ou non) ce mercredi 21 mars 2012. La technique, en tout cas, ne plaît que moyennement à Nokia, qui se demande « s’il est juste de voir un groupe d’entreprises gagner une large portion des voix en multipliant les enregistrements de membres ».
Parfaitement au courant des récents démêlés de la firme à lapomme avec Samsung et Motorola, les opposants à Apple craignent également que le géant américain n’abuse des brevets qu’il a déposés autour de ce standard. Si c’est la technologie d’Apple qui est acceptée, elle sera pourtant utilisable par tous les fabricants qui le souhaitent.
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