Quand ils ne licencient pas ou ne réduisent pas la voilure, les géants de la tech annoncent plus ou moins discrètement des gels d’embauche, et des non-remplacements. Après deux années de pandémie qui a vu leurs résultats et objectifs explosés, l’heure du retour à la réalité semble avoir sonné.
Après Microsoft, Twitter, Google et quelques autres, c’est au tour d’Apple de se préparer au pire. C’est en tout cas ce que laisse entendre Mark Gurman, toujours lui. D’après le journaliste de Bloomberg, en 2023, le géant de Cupertino va ralentir ses recrutements et réduire ses dépenses pour certaines équipes. Toutes ne seront pas concernées, mais dans certains cas, des départs ne seront pas remplacés et de nouveaux postes ne seront pas créés.
Cette série de décisions, qui fleurent le rigorisme économique, est destinée à préparer Apple à « faire face un retournement économique potentiel ». « Cette décision vient d’une volonté d’être plus prudent dans les temps incertains, même si ce n’est pas une politique appliquée à toute l’entreprise », déclaraient ainsi les sources anonymes de Mark Gurman.
« Ces changements n’affecteront pas toutes les équipes, et Apple prépare toujours un calendrier de lancement de produits agressifs en 2023, qui inclut un casque de réalité mixte ». La première nouvelle gamme de produits depuis le lancement de la Watch en 2015.
Lors de la publication de son dernier trimestre fiscal, Apple a annoncé des résultats financiers impressionnants, avec 97,3 milliards de dollars de revenus, en hausse de 9% par rapport à l’année précédente, et un bénéfice de 25 milliards de dollars. Toutes ces gammes étaient en forte progression à l’exception des iPad qui souffraient de problème d’approvisionnement. Si les analystes ont vu juste, Apple avait pris la décision en fin d’année dernière et début d’année de favoriser les iPhone. Certains des composants communs aux tablettes et aux smartphones étaient ainsi réservés aux iPhone en cas de pénurie.
À quelques jours de l’annonce de ces résultats trimestriels, il sera intéressant de voir si les difficultés maintenues dans les chaînes d’approvisionnement, ainsi que les répercussions du conflit ukrainien, auront un impact sur les ventes d’Apple. Comme beaucoup d’entreprises occidentales, le géant américain a quitté le marché russe.
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Source : Bloomberg
