Un milliard de dollars présumé plus tard, Apple devient enfin propriétaire de la majorité de la division en charge de concevoir et fabriquer les modems 5G d’Intel.
C’est officiel, les négociations sont terminées et le contrat, signé. Le fondeur n’arrête pas la conception et la production de puces communicantes pour autant, il demeure en capacité de créer et concevoir des modems pour PC, objets connectés et pour les plates-formes automobiles.
En mettant la main sur cette division d’Intel, Apple va pouvoir progressivement implanter des puces de son cru dans ses appareils. Comme il l’a fait avec ses processeurs A, après avoir fait appel à des solutions Samsung pendant plusieurs années.
Toutefois, l’implantation d’un modem Apple ne devrait pas se produire avant plusieurs mois, voire années. Il faut que Cupertino se mette en ordre de bataille, et intègre les nouvelles équipes, ce qui n’est pas forcément son fort, même si une partie des têtes pensantes d’Intel avaient déjà migré vers Apple.
En attendant, Apple va continuer de se fournir chez Qualcomm. C’est d’ailleurs à cause de Qualcomm qu’Intel s’est vu contraint de jeter l’éponge sur le domaine de la 5G.
Règlement de comptes à OK Corral
D’après Reuters, Intel continue de clamer avoir perdu plusieurs milliards de dollars à cause de Qualcomm. Steven R. Rodgers, l’avocat général d’Intel, déclare d’ailleurs :
« Nous avons investi des milliards de dollars, embauché plusieurs milliers de personnes, acquis deux entreprises et avons conçu et fabriqué des produits de très grande qualité qui sont au coeur des iPhone 11 d’Apple. »
Le père des processeurs Core accuse celui des Snapdragon de jouir d’une position dominante, voire quasi exclusive, sur le marché des modems. Et ce, grâce à plusieurs manœuvres qui empêchent ses concurrents de pouvoir avoir les coudées franches.
Après avoir fait appel à des modems Intel pour les iPhone 11, Apple s’est vu contraint de lâcher la société de Santa Clara, qui avait décidé de se retirer de ce marché, pour conclure un partenariat avec Qualcomm. La conclusion d’une longue bataille judiciaire.
Plusieurs hauts responsables d’Intel ont accepté de témoigner dans le cadre du dossier monté par la FTC (Federal Trade Commission) visant à mettre en lumière les pratiques de Qualcomm.
Lors du premier jugement, l’entreprise a été reconnue coupable d’avoir recours à des pratiques « visant à étrangler la compétition ». Elle a été obligée de revoir sa politique en la matière, tant au niveau de l’exploitation de brevets que de ses puces par des tiers.
Toutefois, la firme de San Diego a interjeté appel et a obtenu une suspension du jugement en attendant que son cas soit réexaminé par la Neuvième Cour d’Appel de l’État de Californie.
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