Lundi 2 avril, The Information rapportait que le patron de l’intelligence artificielle de Google quittait son poste, le transformant de facto en profil le plus recherché de la Silicon Valley. Sauf que John Giannandrea n’a jamais vraiment été sur le marché de l’emploi. Ce mardi 3 avril, le New York Times annonce son arrivée chez Apple. Déjà l’un des plus importants transferts de 2018 sur le mercato technologique américain.
Dans un e-mail interne, Tim Cook explique que la nouvelle recrue s’occupera du « machine learning et de la stratégie concernant l’intelligence artificielle ». J.G. — comme ses collègues le surnommaient chez Google — sera l’un des seize cadres d’Apple à rapporter directement au P.-D.G. Le journal new-yorkais estime qui toucherait un salaire annuel à huit chiffres.
Faire passer Siri devant l’Assistant Google
John Giannandrea avait rejoint Google en 2010 lors du rachat de la société Metaweb dans laquelle il travaillait en tant que directeur de la technologie. Cette start-up concevait à l’époque ce qu’elle appelait « une base de données de la connaissance mondiale ». Google s’en est notamment servi pour concevoir son Knowledge Graph, qui affiche des informations contextuelles lors d’une recherche sur une personnalité, un lieu, ou encore un événement.
Cet Écossais de 53 ans vient chez Apple relever notamment un défi : permettre à nouveau à Siri de reprendre l’avantage sur tous les assistants vocaux concurrents, celui de Google en tête. Avec son Assistant, la société de Mountain View a prouvé ces dernières années son savoir-faire en matière d’intelligence artificielle. Même si l’on est encore loin de pouvoir s’entretenir de manière naturelle avec lui, il sait toutefois faire bien plus de choses que Siri.
Comment entraîner une IA avec moins de données ?
La raison principale avancée pour ce retard pris depuis la disponibilité de Siri en 2011 est simple : Apple dispose de moins de données que Google pour entraîner son intelligence artificielle. Le moteur de recherche est un formidable outil pour parvenir à indexer aussi bien du texte, des images que des vidéos.
De plus, Apple s’est engagé depuis longtemps à ne pas exploiter directement les données personnelles de ses utilisateurs. Pour pallier cette possibilité, la société emploie donc le procédé de « confidentialité différentielle » consistant à anonymiser les données moulinées par les intelligences artificielles de Cupertino.
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