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Apple confirme son engagement Unix

Mac OS X renouvelle complètement le système d’exploitation du constructeur. Multitâche préemptif, il est d’abord destiné aux G3 et G4.

Un an après la version serveur de Mac OS X, Apple lève le voile sur la partie client de son système d’exploitation, prévue pour l’été prochain. Comme le serveur, le client Mac OS X exploite la version 3 du micronoyau Mach, un Unix 32 bits développé par l’université Carnegie Mellon. Nommé Darwin chez Apple, ce noyau apporte des capacités de mémoire protégée et de multitâche préemptif qui faisaient défaut aux versions précédentes de l’OS. Les erreurs système devraient être, de ce fait, moins graves et, surtout, moins fréquentes. La mémoire virtuelle bénéficie, elle aussi, d’une gestion plus fine, ce qui, selon Apple, devrait accroître les performances de manière non négligeable. La couche réseau est constituée d’une pile BSD améliorée, de façon à gérer IPSec (IP Secure), ainsi que le futur protocole IPv6.

Une gestion améliorée des graphiques

Réunies sous le nom de Quartz, les fonctions graphiques de Mac OS X reposent maintenant sur deux standards : OpenGL pour la 3D et le format PDF pour la 2D, ce dernier étant directement intégré au c?”ur du système. Les animations multimédias font toujours appel à QuickTime. Pour pallier les problèmes que pourraient engendrer ces bouleversements sur le fonctionnement des applications, Apple a également remanié son ensemble d’API. Les logiciels existants continueront de fonctionner grâce à l’API dite Classique. Apple encourage cependant les développeurs à adapter leurs codes source au format Mac OS X par l’intermédiaire de l’interface de programmation Carbon. Celle-ci abandonne une dizaine de fonctions remontant aux origines du Macintosh, et permet aux applications de profiter des nouvelles capacités de l’OS. Enfin, Cocoa, l’ancienne Yellow Box, servira aux programmeurs d’applications orientées objet, qui peuvent adapter leurs codes à Mac OS X sans avoir à réécrire l’intégralité de l’application.
L’interface graphique du bureau est, elle aussi, améliorée. Toujours disponible sous deux formes, icônes et arborescences graphiques, elle comporte, dans le second cas, des fonctions de prévisualisation des fichiers.

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OLIVIER BIBARD