Selon Ming-Chi Kuo, l’analyste de TF Securities, Hyundai pourrait ne pas être le seul partenaire automobile d’Apple pour la conception de l’Apple Car. S’il semble acquis que le véhicule sera basé sur la nouvelle plateforme E-GMP du Coréen, et qu’il devrait être assemblé dans les usines américaines de Kia (propriété de Hyundai), Cupertino entendrait diversifier ses fournisseurs et ne pas dépendre seulement du constructeur de Séoul. L’Américain General Motors ainsi que le Français PSA (Peugeot et Citroën) pourraient participer également à la conception de cette Apple Car, si la première version est un succès.
Une Apple Car avec du Peugeot dedans ?
La démarche de diversification d’Apple serait due à la complexité de fabrication d’une voiture électrique. En effet, un véhicule de ce type dispose de 40 à 50 fois plus de composants qu’un smartphone. Apple pourrait éventuellement envisager leur conception, mais ce choix ferait perdre un temps précieux à l’entreprise qui souhaiterait commercialiser son véhicule en 2024. Dès lors, le recours à des industriels bien implantés dans cette industrie paraît cohérent et il aurait même un autre avantage selon Kuo. « La coopération d’Apple avec ces constructeurs automobiles qui disposent d’une expérience significative en matière de développement et de production va réduire les délais et créer un avantage concurrentiel. Nous estimons que Cupertino s’appuiera sur ces ressources pour se concentrer sur la partie conduite autonome et logicielle ainsi que sur l’utilisation de la batterie, le design intérieur du véhicule et bien sûr une expérience innovante intégrée à l’écosystème d’Apple », détaille l’analyste.
Ces nouvelles prédictions de Ming-Chi Kuo interviennent après que Reuters a fait état de divergences internes au sein de Hyundai, une partie des cadres de l’entreprise refusant de devenir le « Foxconn » automobile d’Apple. Quant à l’Apple Car, il est évidemment bien trop tôt pour avoir un aperçu de ses performances.
Néanmoins, le choix de la plateforme donne déjà quelques indications sur les capacités et limites du futur véhicule. L’E-GMP est conçue pour accueillir un maximum de deux moteurs et, selon les capacités actuelles des batteries, une autonomie de 500 km. Mais ces premières indications peuvent encore évoluer d’autant plus que, selon l’analyste, l’intention d’Apple d’aboutir à un véhicule « très haut de gamme » est évidente. Enfin, même si les rumeurs initiales faisaient état d’une annonce en 2022 pour une commercialisation deux ans plus tard, M. Kuo remet en cause ce planning expliquant qu’une sortie en 2025, au mieux, serait déjà un exploit considérant l’inexpérience d’Apple dans l’industrie automobile.
Source : Apple Insider
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