Impartiaux, les médias ? Pas sûr. Un centre de recherche sur le traitement de l’information vient de publier une étude sur la manière dont sont abordées les technologies par le quatrième pouvoir. Pew Research Center a étudié 437 articles, émissions de radio, reportages télévisés publiés ou diffusés entre le 1er juin 2009 et le 30 juin 2010.
Durant cette période, Apple a bénéficié de la plus grande couverture. 15,1 % des articles ont été consacrés au constructeur à la pomme. 11,4 % ont parlé de Google et 3 % de Microsoft. Yahoo!, ex-chouchou des médias, n’a été évoqué durant cette période que dans 0,2 % des reportages.
Apple : le chouchou ; Facebook : le mal-aimé
• Concernant Apple, les journalistes ne manquent pas d’éloges. Dans 42,3 % des articles, ils évoquent l’innovation de la marque et la supériorité de ses produits. Ou encore la facilité d’utilisation de ses ordinateurs, téléphones, etc. dans 14,1 % des cas. Quant au fait qu’Apple ne joue pas le jeu de la compétitivité avec ses produits verrouillés, seuls 7 % des papiers l’ont évoqué.
• Google bénéficie aussi de la faveur des médias américains. Ils soulignent sa capacité d’innovation (20,3 %), la facilité de son moteur de recherche à trouver du contenu (25,4 %). Mais, pointent également du doigt le fait que la firme de Mountain View pourrait être trop puissante, notamment en raison de la masse d’informations dont elle dispose (18,6 %).
• De la même manière, la presse semble passer sous silence les points les moins glorieux de Microsoft. 5,3 % des papiers évoquent la situation de monopole de l’éditeur, 5,3 % le fait que ses logiciels sont victimes de trop nombreux bugs ou virus. En revanche, ils sont 42,1 % à s’extasier sur la capacité d’innovation de la société.
• Concernant Twitter, la presse préfère évoquer sa facilité à mettre les gens en relation et à faire circuler l’information (68,1 %) plutôt que le manque d’intérêt de ce site de miccroblogging centré sur lui-même (4,3 %)
• Facebook en revanche, fait figure de mal-aimé. 27,8 % des articles soulignent le manque de sécurité de ce réseau qui ne protège pas assez la vie privée. 16 % d’entre eux concèdent toutefois qu’il facilite la communication entre les individus.
Peu d’exposition finalement
Mis à part la société de Mark Zuckerberg, les journalistes américains tendent à dresser des portraits positifs des grandes sociétés Web et informatiques de leur pays bien qu’ils mettent en exergue les dangers liés aux technologies comme l’addiction. Un portrait en demi-teinte donc. Mais quel que soit le traitement des technologies dans les médias, il convient de relativiser. Ces articles ne représentent que 1,6 % de la couverture totale des sujets traités par la presse américaine.
Et vous, que pensez-vous du traitement des technologies par les médias français ?
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