L’ambition était connue, le calendrier moins. A en croire l’extrêmement bien informé Mark Gurman, journaliste pour Bloomberg, Apple planifierait de conclure son grand projet de rapprochement des applications iOS et macOS en 2021.
2018, un premier pas en interne
L’année dernière, au cours de la WWDC, le projet « secret » Marzipan avait pris corps avec l’annonce par Craig Federighi, grand patron du logiciel pour Apple, de l’arrivée d’applications iOS sur macOS Mojave.
Ainsi, les applications Bourse et Dictaphone apparues sur Mac sont des adaptations de leur équivalent iOS. Le but d’Apple étant dans un premier temps de faciliter le travail de portage d’une application d’un univers à un autre.
En juin dernier toujours, Craig Federighi allait plus loin en précisant que les quelques 20 millions de développeurs, qui s’activent dans les différents univers maintenus par Apple, auront la possibilité de s’essayer à cette évolution dès 2019. C’est le calendrier de cette phase d’ouverture que Mark Gurman détaille aujourd’hui.
2019 et 2020 : ouverture sur l’extérieur
Ainsi, à partir de la prochaine conférence développeurs de la firme de Cupertino, les développeurs de programmes pour iPad devraient pouvoir les porter facilement vers les Mac. Un nouveau kit de développement (SDK) devrait leur être fourni à cette occasion. Toutefois, une fois le portage terminé, les applications devront toujours être soumises séparément aux différents App Store.
L’année prochaine, en 2020 donc, ce sont les applications pour iPhone qui auront droit au même traitement, avec un SDK à nouveau adapté. Plus nombreuses et donc variées, les applis pour les smartphones d’Apple posent un défi plus important lors de ce portage simplifié. En effet, les tailles d’écran étant très éloignées de celles des Mac, les interfaces devront certainement être radicalement repensées.
Tout pour un
Enfin, le projet Marzipan arriverait à son point culminant en 2021. Selon des sources qui ont souhaité rester anonymes, Apple souhaiterait que les développeurs puissent dès lors ne développer une application qu’une seule fois pour toutes les plates-formes de son écosystème. Une seule appli, appelée « single binary », les réunirait toutes. Outre le développement, c’est aussi la phase de distribution qui devrait en être raccourcie et facilitée. Le développeur ne soumettra son application universelle qu’une seule fois.
Cette universalité pose évidemment quelques questions : celle du prix des applications. Celle de l’achat unique éventuel, également. D’autres touchent plus au quotidien : sera-t-il possible de récupérer une application depuis un Mac pour l’installer sur un iPhone ? Sur iPad, iOS va-t-il évoluer pour offrir une expérience d’utilisation plus proche de celle des Mac ?
Outre cette unicité d’expérience pour les utilisateurs (et les développeurs, donc), pour Apple, l’objectif est évidemment d’enrichir les App Store les plus maigres, de doper la création de nouvelles applications et de renforcer l’intérêt de baigner dans son monde. Avec en ligne de mire, une augmentation consécutive des revenus générés par les ventes ou les abonnements.
Source :
Bloomberg
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.