Depuis 2007, l’Apple TV s’est longuement cherchée et n’a toujours pas trouvé son public, en France tout au moins. Différentes raisons à cela : son prix, d’abord, son encombrement ensuite, le faible catalogue de contenus vidéo sur le Store français pour continuer, et l’obligation de synchroniser son Apple TV avec ses ordinateurs pour finir.
Sans que cela garantisse son succès pour la suite, Apple apporte en tout cas des réponses à ces différents éléments.
Prix et encombrement réduits
Premier point, le prix est sérieusement revu à la baisse. Il passe ainsi de 299 euros en 2007 à 119 euros aujourd’hui. Deuxième point, bien que plutôt compact, le boîtier de l’Apple TV paraissait un peu trop gros pour prendre place à côté d’un téléviseur ou d’un lecteur de salon. La nouvelle Apple TV est extrêmement compacte, 80 % plus petite que la précédente, avec des dimensions qui la font tenir dans une main (2,29 x 9,91 x 9,91 cm). Un encombrement réduit, rendu possible grâce à l’utilisation de la puce Apple A4 (présente dans l’iPad, l’iPhone 4 et la dernière version de l’iPod touch), économe en énergie. Pour autant, dépouillement ne veut pas dire disette, on trouve à l’arrière du boîtier une prise HDMI, une sortie S/PDIF et une prise Ethernet Megabit Ethernet (10/100), en plus de la compatibilité Wi-Fi (802.11b, g et n) ainsi qu’un port micro-USB (pour l’assistance technique). Un port USB normal aurait éventuellement pu permettre d’y brancher un disque dur… Mais ce n’est pas la politique d’Apple.
Catalogue et lecture continue
Troisième point, la question du catalogue de films, émissions et séries HD ou SD. Si ce dernier s’est étoffé en France, il n’en reste pas moins qu’il y a encore beaucoup à faire pour qu’il devienne aussi intéressant que d’autres offres de VOD françaises, sans parler des services accessibles aux Etats-Unis seulement, comme Netflix.
Pour autant, et c’est le quatrième point, quand ce problème sera résolu, l’Apple TV mise désormais tout sur le streaming direct, sans le tracas de la synchronisation. Il faudra pour cela utiliser iTunes 10 (ou supérieur). La lecture en continu pourra alors se faire directement depuis Internet par l’intermédiaire d’une interface spéciale (contenu loué sur iTunes Store, vidéo sur YouTube, etc.) ou depuis un de vos ordinateurs (bibliothèque musicale, vidéo et photo). Apple proposera même prochainement une application permettant de « streamer » le contenu présent sur un iPhone, iPad ou iPod touch vers l’Apple TV. Il faudra pour cela utiliser la technologie AirPlay, anciennement connu sous le nom d’AirTunes, qui se cantonnait à relier votre Apple TV à votre ordinateur. Les appareils mobiles d’Apple ne serviront donc pas seulement de télécommande, comme le permettra une autre application déjà disponible, Remote.
Location et qualité de lecture
Apple devra travailler d’arrache-pied à enrichir son offre locative. Les tarifs annoncés sont corrects s’il s’agit de films récents : 2,99 euros en version standard, 3,99 euros en version HD. Une fois le film loué, il vous reste 30 jours pour le regarder et seulement 24 h si vous avez commencé la lecture.
Reste la question de la puissance de la puce Apple A4. Sera-t-elle capable de décoder à la volée de la vidéo HD ? A priori oui, d’autant qu’il ne s’agit pas ici de Full HD (1080p) mais bien de HD 720p. Autant pour votre écran 42 pouces dernier cri…
Hub passif
A la fois hub domestique pour les contenus locaux, présents sur vos ordinateurs et appareils mobiles Apple, et tête de pont des services de location en ligne d’Apple, accessible directement depuis l’Apple TV, cette nouvelle tentative d’intrusion d’Apple dans le salon a de quoi séduire. A commencer par son prix bien plus alléchant. Toutefois, l’Apple TV devra prouver que malgré son rôle passif de terminal de consultation, il peut apporter assez de contenus dans nos salons pour mériter qu’on s’y intéresse. Pour cela, Apple devra batailler ferme face aux autres offres de VOD.
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