Selon The Verge, les utilisateurs d’Android ont failli bénéficier de l’une des applications les plus symboliques de l’iPhone, iMessages. Pendant un court moment, Apple aurait réfléchi à étendre son service de messagerie instantanée à la concurrence avant de changer son fusil d’épaule.
Le principal artisan de ce projet, daté de 2013, n’était autre qu’Eddy Cue, le monsieur « Software and services » du géant de Cupertino. Ce dernier aurait constitué une équipe dédiée à ce projet avant d’être rappelé à l’ordre par sa hiérarchie.
Cue « pour », Federighi « contre »
iMessages est une fonctionnalité très prisée des utilisateurs de l’écosystème Apple. La messagerie instantanée d’abord limitée à iOS à son lancement en 2011, (iPhone et iPod touch et iPad essentiellement) s’est étendue au reste de l’écosystème pour être accessible sous macOS (Mountain Lion) l’année suivante. De fait, les utilisateurs de MacBook et autres iMac ont eu accès à leur messagerie instantanée via l’application « Messages ».
Ce lancement avorté d’iMessages sur Android ne relève pas seulement de l’anecdote technologique. L’histoire pourrait jouer un rôle significatif dans la bataille judiciaire qui oppose Apple à Epic. En effet, c’est en analysant une nouvelle déposition rendue publique par Epic que The Verge a découvert l’information.
Le studio américain semble décidé à utiliser cette anecdote pour appuyer son argumentation selon laquelle Apple ne respecte pas le principe de libre concurrence et qu’iOS serait en réalité un marché en dehors des règles du marché.
Epic s’appuie notamment sur un échange de mails entre Eddy Cue et Craig Federighi. Cue y explique l’intérêt de développer iMessages sur Android avant de se voir répondre que l’ouverture de l’application n’aurait d’autre conséquence que de permettre aux parents d’équiper leurs enfants de smartphones Android.
Huit ans plus tard, cette anecdote risque de peser dans le procès antitrust intenté par Epic contre Apple après la suppression de Fortnite de l’App Store.
Source : The Verge
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