Après le datamining, voici venu l'” application mining “. Née en fin 1999, cette notion porte sur l’analyse automatique de code. Là où son aîné sous-tend un processus décisionnel de découverte de corrélations cachées dans un gisement de données, ce concept émergent s’inscrit dans une phase de maintenance logicielle, ponctuée par une cartographie du patrimoine applicatif d’une entreprise.
De rares outils pour les langages modernes
Les outils d’analyse automatique de code pour grands systèmes ont rencontré un vif succès dans le cadre des chantiers an 2000. Or, “si les outils d’analyse syntaxique de programmes Cobol forment une offre désormais variée, leurs équivalents pour les langages de programmation plus modernes restent encore rares “, professe Stéphanie Moore, analyste au Giga Group.En effet, seuls deux acteurs se distinguent sur ce terrain : l’américain Upspring Software et le français Cast Software.
Le premier a forgé sa réputation avec le produit Discover, conçu à l’origine pour faciliter la compréhension et la réingénierie des programmes C et C++.
Le second a commencé par fournir des outils de cartographie d’applications bâties sur la base de données Sybase et écrites en Transact-SQL.Cast a ensuite adapté ses analyseurs (parsers) de code aux autres SGBD (Oracle, Microsoft) et aux L4G client-serveur, comme PowerBuilder et Visual Basic, avant de les plier aux technologies de programmation du Web, tels Java, HTML ou les autres langages de script (Javascript, VBScript, etc.).
Documenter les applications Web
” Les applications Web distribuées sont souvent peu documentées et réalisées par des légions de développeurs éphémères “, souligne Stéphanie Moore. Résultat : les solutions de Cast suscitent beaucoup d’intérêt. Pour preuve, le chiffre d’affaires de l’éditeur national a augmenté de plus de 80 % depuis 1996, pour atteindre 16,3 millions d’euros en 1999.
” Sur dix démonstrations effectuées chez nos prospects, huit se concluent par une vente “, assure Frédéric Crépin, responsable partenariat et marketing chez Cast France.Lequel voit, dans la diffusion grandissante de Java, une nouvelle opportunité intéressante : “Les cinq cents plus grosses entreprises françaises ont des projets Java en cours de développement “, affirme-t-il. Aussi, la solution Cast Application Mining Suite (CAMS) est-elle maintenant en mesure de visualiser la structure d’une application Java construite au moyen de pages JSP (JavaServer Pages) ?” sur le poste client ?” invoquant des composants EJB (Enterprise JavaBeans) déployés sur un serveur d’applications.S’agissant des liens tissés entre les EJB et les bases de données, l’outil fournit aussi un examen syntaxique des fichiers de description de déploiement (descriptor deployment), dont “une partie de l’implémentation reste spécifique à chaque fournisseur de serveurs d’applications “, indique Frédéric Crépin.Cette mise à niveau obligée de CAMS ne lempêche pourtant pas de porter un regard critique ?” aiguisé par les retours de ses clients ?” sur la pénétration du langage de Sun dans les entreprises françaises : “Java ne fait toujours pas ses preuves. On est très loin des performances annoncées “, conclut-il.
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