Pour s’offrir une application payante sur l’App Store, il faut débourser 0,99 euros au minimum. Dans quelques jours, ce sera 1,09 euros. C’est ce que viennent d’apprendre les développeurs dans un mail envoyé par Apple.
L’entreprise californienne a mis à jour sa matrice de prix, comme l’a révélé le site iPhoneAddict. La hausse concerne tous les tarifs. Les applications vendues 5,99 euros passeront par exemple à 6,99 euros. Si les achats intégrés sont également concernés, les abonnements avec renouvellement automatique sont épargnés.
Une nouvelle fois, Apple met cette augmentation sur le dos de l’évolution du cours de l’euro par rapport au dollar. Elle sera effective dans les prochains jours.
Apple – qui prélève 30% de commission sur le prix de chaque application vendue – devraient donc beaucoup gagner à ce changement, au moins autant que les développeurs.
Ce devrait notamment être le cas des entreprises basées aux Etats-Unis, dont les coûts sont en dollars. Depuis 2014, le cours de l’euro par rapport à la monnaie américaine s’est effondré, passant de 1,38 dollar pour un euro à 1,09 dollar par euro aujourd’hui.
Pour un éditeur américain, le chiffre d’affaires en euros a donc moins de valeur aujourd’hui qu’il y a quelques années. Pour ceux qui ne sont pas impactés par ce différentiel – notamment les éditeurs européens, la hausse ne compense aucune perte. Or, il ne leur sera a priori pas possible de fixer un prix inférieur à 1,09 euro…
Même en considérant l’argument du taux de change, Apple voit un peu large – peut-être pour anticiper l’avenir. Pour rappel, la dernière hausse de prix remonte à janvier 2015. Les tarifs étaient alors passés de 0,89 à 0,99 euros pour les applications les moins chères.
A cette date, le cours de l’euro/dollar était de 1,16. Il est aujourd’hui de 1,09. En passant de 0,99 euro à 1,09 euro, le prix grimpe de 10%. De son côté, l’euro a chuté de seulement 6% face au dollar. Un chiffre qui est donc plus que compensé pour les applications premier prix. Pour celles dont le prix passe de 2,99 euros à 3,49 euros, le gain est de 17%. Bien loin des 6% de chute de la devise européenne.
Derrière ces pourcentages se dessinent en définitive, autant de bénéfices supplémentaires qui iront dans la poche des développeurs… et du géant américain.
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