Les ambitions affichées par Microsoft au sujet d’Internet ?” depuis le lancement de sa stratégie .NET ?”, éveillent la suspicion d’AOL Time Warner. Selon l’édition électronique du Standard, le groupe dirigé par Steve Case a rencontré, vendredi 16 mars, plusieurs ministres de la Justice américains impliqués dans le procès de la firme de Redmond.Cette initiative intervient au moment où Microsoft est jugé en appel par la cour fédérale du district de Washington. C’est pourquoi AOL-TW et Sun Microsystems souhaiteraient également associer les autorités judiciaires des dix-neuf Etats américains dans le dépôt d’une deuxième plainte pour violation des lois antitrust.AOL-Time Warner estime que .NET instaurera un monopole de Microsoft dans le commerce électronique, la messagerie instantanée et le téléchargement de musique, secteurs d’activités qui sont au c?”ur de la stratégie du géant de la communication.En effet, Microsoft a prévu d’intégrer automatiquement son premier bouquet de services, baptisé HailStorm, dans le futur système d’exploitation Windows XP. A la décharge de Microsoft, ces nouveaux services ne seront pas gratuits, mais facturés aux consommateurs, aux développeurs et aux sites utilisateurs.La firme a expliqué que ses services Internet avaient vocation d’être utilisés sur tous les systèmes d’exploitation (Linux, Apple, ou par les assistants personnels, et notamment le Palm) et pas uniquement sous Windows.
Suite du contentieux avec AOL Time Warner
Le regain de tension entre Microsoft et AOL TW serait également lié au procès pour violation des lois antitrust, dont le jugement est attendu pour l’été. En effet, la plainte avait été initiée en 1998 par Netscape, depuis racheté par AOL TW, au motif que Microsoft imposait le navigateur Explorer dans ses logiciels.Selon William Kovacic, professeur de droit à l’université de Washington, interrogé par The Standard, Microsoft croit désormais que la scission de la société en deux entités paraît de moins en moins probable.De même, la nouvelle administration Bush a renoncé à renvoyer Microsoft devant la Cour suprême dans l’éventualité où le jugement serait cette fois favorable à la firme de Redmond. Le ministre de la Justice, John Ashcroft, préférerait engager des négociations avec Microsoft.Aussi, les plaignants tentent actuellement de trouver de nouveaux arguments susceptibles de valider le jugement du juge Jackson, lequel avait imposé le démantèlement de Microsoft en première instance.
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