Les deux monopoles que sont AOL-Time Warner et Microsoft sont entrés en guerre pour que l’icône de leurs services d’accès à Internet soit plus visible sous Windows XP que celle du concurrent. Principal différence : AOL est prêt à payer les fabricants d’ordinateurs pour cela, alors que Microsoft ne l’envisage pas encore.Un premier accord avec Compaq a été signé par AOL. Les acheteurs d’ordinateurs de cette marque verront donc AOL sur leur écran d’accueil, tandis que MSN sera relégué dans le menu Start. D’autres fabricants d’ordinateurs ont déclaré qu’ils n’avaient pas encore pris de décision et qu’ils ne souhaitaient pas dévoiler le contenu de leurs éventuelles discussions avec les deux groupes informatiques.Ces négociations ont débuté après la décision de Microsoft, le 11 juillet, de proposer plus de flexibilité aux fabricants d’ordinateurs dans la présentation de leurs icônes sur l’écran d’accueil de son nouveau système d’exploitation Windows XP, qui doit être commercialisé en octobre.La bataille entre AOL et Microsoft s’est intensifiée après l’échec de leurs discussions visant à intégrer le logiciel propriétaire d’AOL au sein de Windows XP en juin dernier.Le service d’accès Internet MSN de Microsoft, qui revendique environ 6,5 millions d’abonnés, mène une campagne agressive de récupération des abonnés d’AOL, premier sur le marché avec 30 millions de clients, après la décision d’AOL d’augmenter le prix de son abonnement illimité à Internet.Des groupes de défense de consommateurs ont estimé que les derniers développements de cette saga opposant les deux géants américains faisaient penser qu’AOL-Time Warner tenait désormais le rôle que Microsoft avait occupé ces dernières années et était potentiellement en train d’adopter des pratiques nuisibles au libre choix des consommateurs.” Nous devons disposer de davantage de détails sur ces relations contractuelles entre AOL et les fabricants pour déterminer s’ils se servent injustement de leurs contributions financières pour modeler le système dexploitation dans un sens défavorable à de potentiels concurrents “, a déclaré Jeff Chester du Centre pour la démocratie numérique (Center for Digital Democracy), basé à Washington.
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