C’est par un communiqué de presse qu’AOL a annoncé ce mercredi 30 juin le départ de Stéphane Treppoz, PDG d’AOL France, et son remplacement immédiat par Carlo d’Asaro Biondo. ‘ Je
souhaite m’appuyer sur les fondations d’AOL en France pour relever le nouveau défi de la convergence entre Internet et le secteur de la communication ‘, déclare le nouveau PDG dans ce communiqué.Précédemment responsable des activités télécoms d’AOL Europe, Carlo D’Asaro Biondo se fixe donc pour mission d’enrichir l’offre du fournisseur d’accès, en retrait par rapport à plusieurs de ses concurrents
dans le secteur de la téléphonie.
Un pari difficile à relever
Depuis plus de un an, les FAI français se livrent une guerre sans merci sur les prix des abonnements haut-débit. Plus récemment, la bataille s’est déplacée sur le terrain de la téléphonie illimitée et de la TV sur ADSL. Free
s’est ainsi fait le champion de la formule ‘ triple play ‘ incluant l’accès à Internet, la téléphonie illimitée et un bouquet de chaînes de télévision, le tout pour 30 euros par mois.
Non sans succès. Au 31 mars 2004, Free avait séduit 635 000 abonnés ADSL. AOL en compte aujourdhui 350 000.Le nouveau PDG devra donc relever le défi de la convergence des services ADSL. Une mission difficile pour AOL France, qui ne dispose pas de son propre réseau de communication, contrairement à ses concurrents opérateurs que sont Free,
Cegetel ou neuf telecom. Le FAI n’est donc pas maître des services qu’il met à la disposition de ses clients et reste largement tributaire des opérateurs qui lui fournissent ses lignes ADSL.AOL devra donc rapidement nouer des partenariats pour enrichir son offre. Il ne pourra plus compter très longtemps sur les attraits de son logiciel intégré (navigateur Web, courrier électronique avec filtre antispam, messagerie
instantanée, service de contrôle parental) pour retenir les internautes et conserver sa part de marché en France.
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