Bonne surprise pour les investisseurs, jusqu’à présent sceptiques à propos du mariage entre AOL et Time Warner. Le géant américain de la communication affiche une progression de ses revenus, mais en plus, celle-ci est soutenue par AOL, le seul portail internet qui puisse aujourd’hui se targuer de gagner de l’argent, au moment où Yahoo essuie ses premières pertes.”Dès à présent, observe Rob Lancaster, un analyste du Yankee Group, il n’est pas prématuré de dire que la fusion entre AOL et Time Warner, est une réussite. Les deux compagnies semblent parfaitement complémentaires et, en outre, elles ont su rapidement créer des synergies.” Les dirigeants d’AOL Time Warner ?” dont l’action a perdu 20 % en un an ?” pavoisent depuis qu’ils ont annoncé une progression de 9 % des revenus au premier trimestre 2001. À l’exception de Warner Music, qui est dans le rouge avec un déclin de 6 %, toutes les divisions du groupe progressent. Surtout, son fournisseur d’accès à internet, AOL, enregistre à lui seul une croissance de 17 % de ses revenus.Dans le contexte économique de ces derniers mois, les performances d’AOL semblent presque hors norme. Ses revenus provenant de la publicité et des transactions en ligne ont augmenté de 37 % au dernier trimestre. 28,8 millions (+ 2 millions) de personnes sont aujourd’hui abonnées aux services d’AOL. Des internautes actifs, puisqu’ils passent en moyenne 70 minutes en ligne par jour, contre 64 minutes il y a un an. Dans le même temps, les grands portails ?” à commencer par le pionnier américain Yahoo ?” prévoient une réduction de leurs recettes publicitaires.La raison du ” miracle AOL “, selon Rob Lancaster : “Je pense que les annonceurs arbitrent en faveur du plus gros acteur, AOL Time Warner. C’est l’un des effets positifs de cette fusion. Le portail continuera d’attirer de nouveaux abonnés grâce aux synergies créées qui assurent à AOL une omniprésence, un peu comme McDonald’s.” L’explication complémentaire d’un autre analyste, David Londonner, d’ABN Amro : ” L’augmentation des recettes publicitaires n’engendre que des coûts modérés. En même temps, grâce à la concurrence entre opérateurs télécoms, la baisse des tarifs téléphoniques se répercute de manière positive dans la structure de coûts d’AOL. “Récemment, AOL et Time Warner ont apporté un exemple parmi d’autres des services qu’ils pouvaient désormais proposer à leurs clients, inspirés des synergies mises en place : depuis le début du mois d’avril, les utilisateurs d’AOL TV peuvent acheter des billets de cinéma en ligne. Blow, avec Johnny Depp, a inauguré ce service, placé sous la houlette de Moviephone et d’AOL TV.
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