L’idée de cette transaction serait née peu après la fusion entre AOL et Time Warner rendue publique le mois dernier. L’effet de surprise était total pour Bertelsmann qui avait lui-même travaillé sur un projet de rapprochement avec AOL.
Peu après cet événement, le PDG de Bertelsmann, Thomas Middelhoff, s’interrogeait publiquement sur le bien fondé de sa présence au conseil d’administration d’AOL. A quoi bon continuer de soutenir une entreprise qui s’allie avec l’un de vos plus sérieux concurrents ?
Pour AOL, la fusion avec Time Warner s’inscrit en effet dans la volonté stratégique du premier de marier sa très large base installée d’abonnés à la richesse du contenu multimédia du second (presse, cinéma, musique…). Le but est de bâtir LE portail d’accès à Internet le plus riche possible en informations ou services. Mais, la presse allemande spéculant sur le fait qu’AOL ne pourrait pas se passer d’un contenu local pour s’imposer en Europe, les choses étaient vite rentrées dans l’ordre.
AOL Europe : 1 million d’abonnés supplémentaires en cinq mois
Quoiqu’il en soit, s’il se retire d’AOL Europe, Bertelsmann dégagerait au passage un confortable trésor de guerre, qui, selon The Observer, serait notamment voué à financer des start-up liées à Internet.
AOL Europe revendique aujourd’hui le rang de second fournisseur d’accès Internet (FAI) derrière la filiale de Deutsche Telekom, T-Online service. La société affirmait même récemment, par la voix d’un de ses responsables, Andreas Schmidt, ‘ avoir gagné un million d’abonnés durant les cinq derniers mois ‘. De plus, toujours selon ce responsable, AOL serait sur le point de devenir le premier FAI en Grande-Bretagne, après le lancement de Netscape Online(un service destiné à concurrencer Freeserve, le pionnier de l’Internet gratuit).
Dans lHexagone, AOL France appartient toujours pour partie à Bertelsmann et pour partie au Français Vivendi qui vient de lier les destinées de ses services Internet au Britannique Vodafone Airtouch.
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