Petite capitalisation (10 mil-lions d’euros), Algoriel vient de publier des semestriels conformes aux attentes (CA de 10,7 millions d’euros, division par deux des pertes d’exploitation).Lorsque l’on donne la priorité aux marges, c’est souvent que l’on n’a aucune bonne nouvelle à attendre sur le front de la croissance… Est-ce le cas ?Je ne peux donner aucun signal sur l’avenir. J’ai conscience que le cours d’Algoriel est “plombé” pour cette raison, mais je ne pourrai me faire une opinion précise des mois qui viennent qu’à partir de la fin de l’année. Pour l’heure, notre rythme de croissance est modeste, de 2 à 3 %. Mais nous maintenons nos prévisions pour l’exercice 2001-2002. Le plan de redynamisation de l’entreprise fonctionne. Et du côté de la rentabilité, il faut souligner un élément positif : les salaires des informaticiens se calment. Algoriel est bien positionnée pour un retour à l’équilibre.Y a-t-il quelques secteurs dans lesquels vous placez vos espoirs de croissance ?La situation est contrastée, mais les domaines de la sécurité, du paiement électronique, de la gestion des tests d’applications restent très énergiques. La “webisation” des applications dans les entreprises se situe aussi dans une tendance positive.Les analystes, tout en reconnaissant au titre des qualités fondamentales, recommandent de rester à l’écart…Rester à l’écart, c’est l’un des nouveaux leitmotiv de certains analystes. Je trouve cela un peu facile. Échaudés par le krach, ils hésitent à prendre position. Algoriel fait pourtant partie des SSII les plus rentables de ces dernières années.Est-ce que la réforme en cours d’Euronext peut répondre à vos attentes ?Sur le fond, c’est une réforme intéressante, et nécessaire. Dans la pratique, il faut peut-être simplifier le projet. Je ne suis pas vraiment favorable à la publication de résultats trimestriels. Ce rythme est utile pour une start-up, mais pas pour juger de la santé d’une société confirmée. En revanche cela constitue une charge. Au total, je pense que la réforme sera favorable à Algoriel, en nous donnant une couleur plus technologique.Comptez-vous aussi céder du capital pour favoriser la liquidité du titre ?Je détiens aujourd’hui 80 % environ du capital. Je compte en céder au fur et à mesure des bonnes nouvelles que l’on annoncera. Dès mars-avril, si le marché le permet, jenvisage de me délester de 15 à 20 % du capital. Cela se fera de manière à favoriser la hausse du titre.
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