L’Union européenne montre ses muscles. Ce mercredi, 15 mai, le commissaire au Commerce, Karel De Gucht a annoncé dans un communiqué une « décision de principe » pour ouvrir une enquête antidumping et antisubventions visant les équipements de télécommunications chinois. La décision de principe signifie que l’enquête formelle n’est pas ouverte pour l’instant, « afin de permettre des négociations en vue d’une solution amiable avec les autorités chinoises », a expliqué M. De Gucht. Et la perspective d’une enquête antidumping aura certainement du poids dans ces futures discussions.
La Commission s’est autosaisie
La Commission européenne ne précise pas quelles sont les entreprises visées, mais les deux principales compagnies chinoises opérant sur ce marché, qui concerne les réseaux mobiles et non les appareils comme les téléphones portables ou les tablettes, sont Huawei et ZTE. La Commission a décidé d’ouvrir cette enquête « ex officio », c’est-à-dire de sa propre initiative, et non à la suite de plaintes d’entreprises européennes s’estimant lésées, comme c’est généralement le cas. Elle explique qu’il s’agit d’une possibilité « particulièrement importante car elle offre un bouclier quand le risque de rétorsion contre les entreprises européennes est élevé ».
Karel de Gucht a par ailleurs rappelé que « les exportations vers le marché européen d’équipements chinois pour les réseaux de télécommunications représentent un peu plus d’un milliard d’euros par an environ ».
Lire aussi :
Europe : le commissaire au commerce contre Huawei et ZTE, le 17/04/2013
Source :
Le communiqué de la Commission européenne
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.