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Antennes-relais : les opérateurs signent avec la ville de Paris

SFR, Bouygues et Orange s’engagent à introduire plus de transparence et à respecter des niveaux moyens d’exposition dans la Capitale.

Séance d’autosatisfaction à la Mairie de Paris. Les responsables de Bouygues Telecom, d’Orange et de SFR étaient réunis ce jeudi dans les salons de l’Hôtel de Ville pour célébrer, en compagnie du maire, Bertrand Delanoë, et de ses
adjoints, la toute nouvelle charte de bonne conduite sur les antennes-relais.En théorie, ce document devrait garantir aux Parisiens une information transparente sur le sujet, respecter le paysage urbain et assurer aux habitants une exposition minimale aux champs électromagnétiques. ‘ Tout
ce qui s’intègre dans cette charte est possible ‘
, a tenu à rappeler le maire de Paris.Dans l’immédiat, la signature dudit document, élaboré avec le concours bienveillant de l’Agence nationale des fréquences (ANFR), présente l’immense avantage pour les opérateurs de débloquer la mise en place de certains sites liés au
déploiement de l’UMTS.En pratique, la charte annonce que la ville de Paris créera prochainement une commission de concertation. Celle-ci sera chargée d’émettre des préconisations sur les demandes d’installation et de modifications des antennes-relais à
Paris. Cette structure comprend des élus, des représentants de l’administration et des opérateurs, mais elle exclut toute participation des associations de défense de l’environnement.

Des mesures annuelles sur 600 sites

Le texte prévoit également des mesures d’exposition aux champs électromagnétiques. Une fois par an des vérifications seront faites sur 600 ‘ lieux de vies ‘ (crèches, établissement de
soins, établissement scolaires,…), là où l’ANFR n’avait mesuré qu’une centaine de sites.Par ailleurs, la charte ‘ innove ‘ en instituant une nouvelle procédure pour mesurer le degré d’exposition des citoyens aux champs électromagnétiques. Si le décret du 3 mai 2002
spécifiait des seuils ‘ théoriques ‘ de 41 à 58 volts par mètre), la charte retient le principe (sensiblement différent) d’un ‘ niveau moyen d’exposition sur 24
heures ‘
qui prend en compte les ‘ variations du champ électromagnétique en fonction du trafic téléphonique ‘.Avec cette règle, on pourra en pratique constater des pointes à 10, 20 ou 30 volts par mètre dans une journée sans pour autant dépasser le seuil moyen d’exposition par 24 heures que la ville de Paris a fixé à 2 V/m (pour
les réseaux à 900 Mhz).Pour Yves Contassot, adjoint au maire de Paris, loin des ‘ normes complexes ‘ introduites dans les textes légaux, le type de mesures retenu permet ‘ de ne pas
rester dans l’abstraction mais de partir de la réalité du vécu des Parisiens ‘
. Seul l’avenir dira si cette charte de bonne conduite est de nature à combler les attentes des riverains et des associations de protection de
l’environnement. ‘ Je ne compliquerai pas lavenir en commentant autre chose que le présent ‘, a indiqué pour sa part Bertrand Delanoë.

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Philippe Crouzillacq