” Certains devins prétendent que l’informatique a encore de beaux jours devant elle. En particulier, le secteur des infrastructures. Celui-ci pourrait miser sur une croissance de 25 % dans les dix années à venir “, déclare Pierre Guillomon, président-directeur général de la société de services Antall. Car voilà le principal domaine d’intervention de cette entreprise née de la fusion, il y a deux ans, des sociétés PCA et HTI ?” respectivement spécialisées dans l’ingénierie de la solution, et l’administration et la production.” Des candidatures, il y en a. Mais le point délicat, c’est de trouver les bonnes compétences “, poursuit le dirigeant. C’est pourquoi Antall a entamé en début 2000 une démarche stratégique visant à optimiser son recrutement. La direction des ressources a été débarrassée de tous les aspects administratifs qui sont traditionnellement les siens ?” paye, versement d’indemnités, etc. ?” pour se concentrer sur l’embauche et la gestion des carrières. Chaque collaborateur est ainsi suivi par un interlocuteur privilégié tout au long de son parcours dans la société.“La direction des ressources dispose d’un vrai pouvoir. L’un des intérêts est de pondérer les éventuels dysfonctionnements au niveau opérationnel entre un salarié et son responsable, par exemple, argue Pierre Guillomon. Nous souhaitons par ailleurs donner à chacun, dans les trois mois suivant l’embauche, une visibilité sur son déroulement de carrière à trois ou cinq ans.” Chaque collaborateur est donc amené à se positionner régulièrement au sein d’Antall.
Une équipe de seize personnes pour transférer les compétences
Le rythme soutenu des entretiens ?” au moins un tous les mois et demi ?” favorise l’échange et l’autocritique. Cela permet de définir les axes de progrès, de recenser les aspirations d’évolution et, de fait, de dégager les besoins en formation. Pour 2001, Antall compte d’ailleurs doubler son budget formation de l’an passé. Et pour faciliter le transfert de compétences, une équipe de seize personnes a été constituée. Elle travaillera sur la problématique de la récupération et de la diffusion de la connaissance.” Nous sommes en train de mettre en place des boîtes à outils accessibles depuis notre intranet. Pour le moment, c’est le responsable du site qui récupère l’information, la met en ligne, et incite nos collaborateurs à alimenter spontanément le site “, explique Pierre Guillomon. Si 90 % des salariés sont hors de l’entreprise, le cordon ombilical n’est donc jamais totalement rompu.Des clubs techniques viennent renforcer le dispositif, apportant une assistance aux collaborateurs en difficulté sur un point particulier. Dans ce cas, c’est le leader du club qui prend en charge la résolution du problème.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.