Le 4 septembre dernier, les AntiSec, une des branches des Anonymous, déclaraient avoir mis la main sur 12 millions d’identifiants uniques de périphériques (UDID, pour Unique Device Identifier) Apple qu’ils auraient trouvés sur le portable d’un agent spécial du FBI. Ce qui évidemment posait la question de savoir ce que ces informations faisaient sur cette machine.
Or, le 5 septembre, le FBI contre-attaquait, niant en bloc toutes les allégations du groupe de hackers. Les AntiSec répliquant qu’ils avaient encore plusieurs téraoctets de données à dépouiller et que le Bureau fédéral américain ferait bien de ne pas trop démentir.
Un éditeur pour cible
Finalement, nouveau et peut-être dernier rebondissement, l’éditeur de logiciels BlueToad (Floride) a déclaré que ces données étaient les siennes et qu’elles lui avaient été volées par des hackers. Paul Dehart, son PDG, précisait à Reuters que sa société essuyait avec succès plus de 1 000 attaques par jour et qu’il s’était rendu compte du hack après la publication des données par les AntiSec. Un des porte-parole du FBI a confirmé qu’il « est quasi certain que BlueToad est la source des informations compromises ».
Imbroglio et mensonges…
Par ailleurs, Paul Dehart indiquait que moins de 2 millions d’UDID lui avaient été dérobés, loin des 12 millions avancés par les Anonymous. Difficile de savoir qui dit la vérité dans cette affaire ou tout est en faux-semblant. Car tous les acteurs ont à y perdre. Le FBI, qui semblait être un furieux Big Brother. Les AntiSec, qui s’érigeaient en version mature des Anonymous et en défenseur des libertés de chacun ?
Apple qui est malgré tout au centre de tout et dont on peut se demander quel a été le rôle, s’il en a eu un ? Et enfin, BlueToad, qui endosse le rôle de société piratée ou d’agneau sacrificiel, selon le point de vue choisi pour contempler cette joute.
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