Une jurisprudence est peut-être en train de naître en France et outre-Rhin contre l’usage du lien hypertexte profond, pratique consistant à créer un lien direct vers le contenu d’un site sans passer par la page d’accueil de ce dernier.Après les affaires opposant le métamoteur de recherche Keljob aux sites d’emploi Cadremploi et Cadres Online, pour lesquelles les procédures judiciaires sont toujours en cours, une nouvelle polémique apparaît outre-Rhin.Le site d’emploi en ligne StepStone.com vient en effet d’obtenir une ” injonction de faire ” de la part d’un juge allemand à l’encontre d’Ofir, une société accusée, en l’état, de créer des liens hypertextes en direction du site StepStone.Et, pour la première fois dans ce type de cas, le droit européen est appelé en renfort. La décision du magistrat allemand se fonderait ainsi sur la directive européenne de septembre 1996 relative à la protection des bases de données.A l’inverse, les partisans de l’établissement de liens dit ” profonds ” s’affichent comme les défenseurs de la liberté d’expression et d’un hypothétique “droit universel de l’Internet”. En oubliant souvent de mentionner les enjeux économiques d’une telle pratique pour les sites touchés.Par ailleurs, si l’emploi en ligne se retrouve aujourd’hui au centre de la polémique, cela ne tient en rien du hasard. Ce secteur est en effet considéré comme l’un des plus prometteurs du Web.En France, un autre site d’emploi généraliste, Monster.fr, vient d’obtenir le déréférencement de ses annonces des sites Keljob, Tchooze et Ofir.fr (filiale française de la société poursuivie outre-Rhin par StepStone).
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