Passer au contenu

Année sombre pour ATI

L’année fiscale 2000 se sera soldée par des pertes pour ATI. La société compte sur les chipsets intégrés pour pallier les difficultés des cartes graphiques.

Cessations d’activités (Intel), cessions de filiales (S3, Neomagic), pertes financières… le monde du graphisme pour PC aura connu une année 2000 bien difficile. Et les résultats annuels d’ATI, le père des Rage Pro et autres Radeon, n’échappent pas à la tendance : une perte de 69 millions de dollars, contre des bénéfices les deux années précédentes ; un chiffre d’affaires de 1,4 milliard de dollars, en augmentation de 11 % seulement, contre 67 % l’an passé (chiffre d’affaires 1999 : 1,2 milliard de dollars).Le marché de la 3D est devenu extrêmement concurrentiel. Et ATI paie l’erreur commise l’an dernier. Tandis que son Rage 128 Pro a été vite absorbé par les PC de milieu de gamme, la compagnie a passé plusieurs mois sans processeur haut de gamme, jusqu’à la sortie du Radeon.Plus que l’année des pertes, 2000 pourrait aussi être une année charnière pour ATI. La compagnie canadienne se détourne en effet peu à peu de son traditionnel marché de la carte graphique additionnelle.” Le chipset graphique intégré, qui domine déjà le marché du PC d’entrée de gamme, va s’étendre à tout le milieu de gamme, juge Pierre Lainé, directeur marketing d’ATI. Début 2001, les fabricants de cartes mères auront terminé la qualification de notre chipset intégré, en même temps que celui de nVidia. La carte graphique additionnelle ne devrait plus être réservée qu’aux PC haut de gamme. “Autre source de revenu espérée chez ATI, les puces de la future console de jeux Gamecube de Nintendo, dont la sortie est prévue à l’été 2001.Consoles de jeux, chipsets intégrés, il ne s’agit là que de nouveaux marchés pour ATI. L’année 2001 s’annonce donc au moins aussi périlleuse que lannée 2000.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Ludovic Nachury