Mon travail consiste à faire réfléchir les formateurs sur leurs contenus et leurs visées”, explique Anne-Charlotte Taillandier. A partir de là, elle contribue à évaluer et à mettre éventuellement à plat le dispositif d’apprentissage. Avec les responsables pédagogiques et les enseignants, elle est donc amenée à définir cours, séquencement et durée des stages. Touchant directement à la pratique des formateurs, elle se heurte souvent à une incompréhension. Mais, pour elle, pas de doute : “La valeur ajoutée ne vient ni des sujets de cours ni des responsables pédagogiques, mais des formateurs eux-mêmes.”
Distinguer les cours qui peuvent être dispensés à distance
Les outils offerts par les nouvelles technologies posent la question du téléenseignement. A elle de distinguer, en fonction du public, les cours qui peuvent être dispensés à distance de ceux qui relèvent nécessairement du présentiel. Ici, la volonté d’apprendre – indispensable – prend une place de premier plan. “L”e-learning” est, en grande partie, de la poudre aux yeux. Certains pensent pouvoir récupérer des contenus et les transférer directement sur internet. La motivation n’est en rien automatique. Ceux qui l’oublient effacent du même coup toute la dimension humaine nécessaire à l’apprentissage.” De ce point de vue, la technologie amène simplement de nouveaux médias, parmi lesquels Anne-Charlotte doit choisir le plus approprié. Il n’empêche que l’aspect créatif de son métier la passionne. “J’invente chaque jour mon métier en interaction avec les pédagogues et les formateurs.”
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.