Après Dunkerque et Nantes et avant La Rochelle et Chatellerault,
l’office HLM Le Toit Angevin a fait appel à la filiale d’EDF EDev CPL, spécialisée dans le courant porteur en ligne, pour
raccorder à l’Internet haut débit 585 logements du quartier de la Roseraie. Les travaux ont commencé en décembre 2007. ‘ C’est quasi terminé ‘, selon Eric Lamoulen, directeur général du
bailleur social.EDev CPl a raccordé les immeubles en fibre optique, jusqu’à l’intérieur des bâtiments. ‘ Ensuite, des grappes de six à huit logements sont reliées à la fibre par le réseau électrique [grâce à la
technologie CPL qui fait circuler les données sur les câbles électriques, NDLR]. D’ici au 15 ou au 20 février, tout fonctionnera. ‘ La phase de promotion et de commercialisation est prévue pour avril. Le Toit
Angevin est en train de discuter avec des FAI chargés de commercialiser l’accès Internet auprès des habitants.Pour ce quartier comptant 18 % de taux de chômage et seulement 32 % d’abonnés à Internet, le bailleur social espère proposer des abonnements à bas prix, soit au maximum 5 euros par mois pour un minimum de 512 kbit/s,
un numéro de téléphone et la réception des appels. Dans la formule de base, les abonnés ne pourront pas appeler et ne disposeront pas d’un service de télévision par Internet, faute de débit suffisant. Mais la véritable ambition de ce projet intitulé
‘ Toit Angevin Numérique ‘ est ni plus ni moins que la gratuité de l’accès à Internet.
Relever les compteurs à distance par CPL
Pour cela, l’office HLM étudie comment utiliser le CPL pour réduire les coûts de maintenance. Le principe de cette technologie consiste en effet à utiliser le réseau électrique existant dans l’immeuble pour en faire un réseau
informatique. Le CPL, en plus de l’accès à Internet chez l’habitant, pourrait ainsi permettre des contrôles à distance, comme le
relevé des compteurs, le contrôle des installations d’eau (une brusque surconsommation peut signaler une fuite).Les économies ainsi réalisées devraient faire baisser les charges de maintenance. Le bailleur social y intégrerait alors l’accès Internet. Au final, les charges resteraient autour de 7 euros par loyer et par mois. L’habitant, lui,
ne verrait pas la différence. Mais Eric Lamoulen reste prudent. ‘ Nous avons encore des tas de tests à faire. Nous recherchons un FAI qui pourrait se limiter à être fournisseur de débit ‘.Avec ce réseau, le Toit Angevin a en tout cas d’autres ambitions, plus larges. Comme de sensibiliser les habitants à la dépense énergétique. En installant dans les appartements des capteurs reliés au réseau, il sera possible de veiller
à la (sur)consommation en eau et électricité et d’alerter éventuellement les habitants.Le projet a eu aussi le mérite de renforcer l’espace public numérique (ou cybercentre) du quartier. Une personne à temps plein va y être affectée. Enfin, une refonte du portail Internet Angerslaroseraie.fr est en cours avec la
perspective de pouvoir en faire une plate-forme de communication entre les utilisateurs du réseau CPL.
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