DLP Mobile était fier de présenter il y a peu « la plus controversée de [ses] applications à ce jour ». SMS Replicator. Ce parfait mouchard permet d’espionner, une fois installé sur le téléphone Android de la victime, tous les SMS reçus ou envoyés : l’application, invisible, envoie simplement une copie du message au numéro spécifié par l’individu qui l’a installée.
L’équipe de développeurs avait même réalisé une petite vidéo pour l’occasion, ainsi qu’un drôle de mode d’emploi : « Subtilisez le téléphone de votre petit ami quand il est sous la douche. Téléchargez l’application […] et elle tournera discrètement […] Découvrez des détails salaces sans qu’il ne s’aperçoive de rien. Parfaitement cruel… »
Las ! Quelques jours seulement après le lancement du programme, Google a préféré retirer ce logiciel tendancieux d’Android Market, fidèle à sa politique de contrôle a posteriori. Une suppression qui intervient après la publication d’un article sur le site du New York Times, Zak Tanjeloff, patron de DLP Mobile, y expliquait qu’ils avaient décidé de créer cette application pour la plate-forme Android car elle « ne serait pas vérifiée avant d’atteindre les utilisateurs, nous ne pouvions la développer pour iPhone parce qu’elle n’aurait pas passé le processus de validation d’Apple. » A la suite de cet article, Google a indiqué au journal que le logiciel avait été supprimé car il « violait la politique de contenus d’Android Market ».
Mais SMS Replicator est-il l’arbre qui cache la forêt ? Un petit tour sur le marché des applications suffit à se rendre compte que des logiciels ayant peu ou prou les mêmes fonctions sont toujours accessibles. Quant à SMS Replicator, il est toujours disponible sur d’autres magasins d’applications, comme sur MobiHand, pour une dizaine de dollars…
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