Avant tout, pour dissiper toute confusion, faisons le point sur ce téléphone Magic. On l’appelle volontiers Google Phone, et pourtant, Google n’en est pas le fabricant. Il n’y a aujourd’hui que HTC qui construise des téléphones avec le système d’exploitation Android. La liste devrait, cependant, s’allonger rapidement, et ce pour une excellente raison : n’importe quel constructeur peut utiliser librement ce système d’exploitation et le modifier, l’améliorer et l’adapter à ses besoins, à la condition que le fruit de ses travaux soit, à son tour, utilisable par d’autres constructeurs (Samsung, Motorola et LG sont sur la liste).Alors, pourquoi appelle-t-on ce téléphone Google Phone ? Parce que le géant américain de la recherche en ligne est l’auteur du système d’exploitation Android, tout comme Microsoft est l’éditeur de Windows
Le Bureau
Ce que l’utilisateur voit d’Android, c’est-à-dire ce qui s’affiche sur l’écran du téléphone, est assez semblable à un Bureau de PC. En réalité, on dispose, non pas d’un mais de trois Bureaux côte à côte, et l’on passe de l’un à l’autre par un glisser du doigt (Android fonctionne avec un écran tactile). On y trouve des icônes et des widgets, comme le calendrier ou une photo. Il y a même une corbeille ! Pour déplacer un élément, il suffit de maintenir le contact plus d’une seconde et de bouger son doigt vers la destination.Sur le Bureau résident deux autres éléments uniques à Android : la Barre de notification et la tirette inférieure qui commande l’ouverture du menu des applications. Cette dernière ressemble finalement au menu Démarrer de Windows ou de Windows Mobile, sauf que les éléments ne sont pas présentés sous forme de liste de noms, mais par des icônes.La Barre de notification se trouve tout en haut du Bureau. Elle rassemble les icônes montrant l’état de charge de la batterie, la qualité de réception du réseau, l’activité de la liaison de données et l’heure. Elle peut se développer complètement vers le bas de l’écran pour révéler, le cas échéant, les appels manqués, les téléchargements en cours, les rappels de rendez-vous, l’arrivée de nouveaux courriels… Cette Barre de notification que l’on peut dérouler, introuvable sur d’autres systèmes mobiles, est vraiment pratique.
S’organiser
Lorsqu’on dispose déjà d’un compte de messagerie Gmail, il faut l’indiquer lors de la première mise en route du téléphone, et l’on peut ainsi recevoir ses courriels, les événements de l’agenda et synchroniser ses contacts automatiquement. La bonne nouvelle, c’est que, en outre, ces informations sont communiquées presque immédiatement et sans qu’il soit nécessaire de demander au téléphone d’aller relever la boîte à lettres à intervalles réguliers. Les autres boîtes à lettres, notamment celles attribuées par les fournisseurs d’accès à Internet, fonctionnent aussi sans problème sur l’appareil, mais pas une messagerie d’entreprise de type Microsoft Exchange. Côté documents, rien n’a été prévu : nulle trace, notamment, de Google Documents. Tout au plus peut-on visualiser des documents reçus par messagerie.
Naviguer
Le navigateur Internet intégré à Android est un cousin de celui de l’iPhone, les deux ayant été conçus autour de la même base. Même si l’aspect est très différent, on retrouve le système de fenêtres multiples, bien utile, avec une rapidité d’affichage qui nous a semblé comparable, donc plutôt rapide pour un téléphone mobile. En prime, on peut sélectionner du texte, avec un vrai système de presse-papiers, pour le coller ailleurs, par exemple dans un message. Très utile aussi, le zoom qu’on appelle d’un double contact, et dont on manœuvre la couronne virtuelle.
S’orienter
Sans surprise, c’est Google Maps qui équipe Android, dans sa récente version compatible à la fois avec le service de localisation Latitude (voir Micro Hebdo n° 567) et avec l’état de la circulation. A défaut de guidage vocal, on peut suivre sa position en direct sur la carte, la localisation étant fournie par la puce GPS intégrée au téléphone, et on peut tout aussi bien rechercher un itinéraire.
Se divertir
Le service vidéo de YouTube est proposé par défaut avec les applications. Les vidéos récupérées par l’appareil sont au même format que celles destinées à l’iPhone, la qualité de restitution étant d’ailleurs identique, avec toutefois un choix possible entre haute qualité et qualité standard : l’image est assez nette, sans saccades, et le son, via les écouteurs fournis, est correct, bien que manquant de puissance. Le haut-parleur externe est d’ailleurs faiblard, lui aussi. Pour la musique, Android lit les formats audio compressés courants : MP3, AAC d’Apple (non protégé), WMA de Microsoft (non protégé), ainsi que l’audio WAV de qualité CD et d’autres moins répandus. Pour l’instant, en l’absence d’un logiciel, côté PC, qui permettrait comme sur tous les autres mobiles de gérer sa musique, ses listes de lecture, ses photos, voire ses logiciels, le Magic avec Android n’entretient aucune relation de bon voisinage ni avec un PC, ni avec un Mac. On peut toutefois déposer ses fichiers dans la carte mémoire SD de l’appareil, ils seront reconnus et lus.
Photographier, filmer
En dehors des performances de l’appareil photo qui sont liées au boîtier et non à Android, il est appréciable que l’on puisse, après avoir pris une photo, la partager par courrier classique, par Gmail, l’envoyer par MMS ou encore la déposer sur son compte Picasa. Il est également possible d’affecter l’image à l’un de ses contacts. Même principe pour la vidéo, sauf que c’est sur un compte YouTube cette fois que l’on peut l’envoyer.
Téléphoner
En communication, on peut accéder à un menu permettant d’activer le haut-parleur externe ou de passer en mode muet, et d’afficher le clavier de numérotation. Plus généralement, toutes les applications qui ne viendraient pas en conflit avec l’appel téléphonique sont accessibles normalement depuis le Bureau. Le jumelage avec un kit mains libres ou une oreillette sans fil est également prévu.
Installer des logiciels
C’est l’un des attraits majeurs d’Android : le système dispose d’un site baptisé Android Market, sur lequel on se connecte pour télécharger des logiciels. C’est très facile : on lance un logiciel déjà installé sur le mobile, qui se connecte au magasin et liste toutes les applications disponibles. On télécharge et on installe, en quelques clics, celles que l’on souhaite.L’avis de la rédaction
On aime
La facilité d’utilisation, la réactivité de l’interface, la possibilité d’utiliser une molette, la rapidité du navigateur, le magasin de logiciels.
On n’aime pas
L’absence de suite logicielle pour PC et de suite bureautique.
Mention très bien
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